Quand
les mots ne suffisent plus à rendre compte des maux d’une famille entière quand
l’un des membres est pris au piège d’Alzheimer, on y ajoute l’image, teintée de
noir et de gris, d’un graphisme simple et explicite mais suffisamment aéré pour
donner à l’ensemble une touche de légèreté et de recul nécessaire au lecteur
(souvent novice en la matière) pour appréhender la cruauté de cette maladie
vicieuse et destructrice.
Sarah
Leavitt relate, à sa manière, la maladie de sa mère avec une infinie tendresse,
avec humour, et lucidité. Elle montre à quel point la maladie d’Alzheimer s’immisce
jusque dans l’intimité des familles, et combien l’union familiale est capitale
tant pour soulager les aidants, que pour le bien-être des malades.
C’est
à ce titre que j’ai trouvé à cet ouvrage des vertus pédagogiques sans qu’il ait
la prétention d’en avoir, et ce malgré la coquille que j’ai pu y déceler, et
qui peut sans doute être attribuée à une erreur de traduction.
L’ouvrage
touche par sa simplicité, sa vérité, et l’engagement personnel de l’auteur.
Un
grand merci à Babélio et aux éditions Steinkis dont j’avais déjà
pu apprécier d'autres parutions : Ici et Là .
Le grand désordre, Sarah Leavitt
Editions Steinkis,
Septembre 2014
130 pages
4ème de
couverture :
Sarah
a toujours eu une mauvaise mémoire.
Quand
on diagnostique la maladie d’Alzheimer de sa mère, elle sait qu’elle doit noter
tout ce qui se passe pour se rappeler les moments de folie, la beauté, la
tragédie et les fous rires aussi.
Elle
nous entraîne avec elle dans le voyage de sa famille en Alzheimer…
Un
témoignage sur une maladie complexe, et un hommage d’une fille à sa mère.
A propos de l’auteur :
Titulaire
d'une maîtrise en création littéraire de l’Université de la
Colombie-Britannique (Canada), Sarah Leavitt donne des ateliers, a élaboré un
cours universitaire d'introduction sur la Bande Dessinée et participe à de
nombreux festivals. Après la « carrière » internationale et l’accueil
chaleureux réservé à son premier roman graphique, elle travaille actuellement
au prochain.
Les relations fille-mère, je n'en peux plus. Souvent les mères sont parfaites ou presque parfaites...
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