Cet
ouvrage à la fois roman, et récit de tranches de vie respire le charme d’autrefois,
la tendresse, et la douceur de vivre des lointaines îles créoles.
De
cet archipel aux nombreuses îles posées au milieu de l’Océan Indien, Antoine
Abel nous apporte la langueur d’un art de vivre sans doute évaporé depuis
longtemps.
La
langue française a un côté suranné, et se teinte au fil du récit de nombreuses
expressions locales. Il y a une élégance presque altière pour dire les choses,
et rendre le banal plus trépidant et coloré.
Certes,
la vie n’est pas drôle pour les humbles et les sans grade, mais riche de
rencontres, d’entraide,et d’amour.
Coco sec, Antoine
Abel
Editions P.J Oswald
(1977, publication en France)
140 pages
4ème de
couverture :
Antoine
Abel est né le 27 novembre 1934 dans une famille paysanne modeste, dans le
district d'Anse Boileau, dans l'ouest de l'île de Mahé, la principale île de
l'archipel des Seychelles. Ses ancêtres africains sont arrivés sur l'île en
tant qu'esclaves apportés du continent au siècle précédent. Il effectue à Anse
Boileau sa scolarité primaire et apprend la maçonnerie.
En
1955, Antoine Abel a l'opportunité de partir faire ses études secondaires en
Suisse. Il en revient 4 ans plus tard et prend un poste d'instituteur aux
Seychelles en 1959. Après quelque temps, il part au Royaume-Uni compléter ses
études à l'Université de Reading. Il y obtient un Certificat d'études avancées
en science de l'éducation pour zones rurales. Après un bref retour à Mahé au
cours duquel il enseigne l'agriculture, il repart au Royaume-Uni suivre un
stage de formation à la formation des enseignants à l'Université de Bristol.
Cette dernière formation lui permet d'intégrer le Seychelles Teacher Training
College (l'École normale Supérieure) de Victoria en tant qu'enseignant, poste
qu'il occupera jusqu'à sa retraite en 1986.
Les
quinze à vingt dernières années de sa vie sont marquées par la maladie, et sa
production littéraire s'en ressentira puisque qu'il publiera de moins en moins
au cours des années 90 et 2000.
Il
s'éteint des suites de sa longue maladie le 19 octobre 2004 (à 69 ans) à Anse
Boileau, où il est enterré.
A propos de
l’auteur :
Ce
récit veut faire le portrait de la vie des créoles aux Seychelles. Céline
Marchepied est le type de la Seychelloise, issue de la classe ouvrière, qui
doit trimer pour gagner sa vie. Elle se marie contre son gré, sur l'avis de ses
parents. Plus tard, Julien la délaissera et partira vivre sa propre aventure.
Il prendra une autre femme à laquelle il donnera de nombreux enfants. Il se
fera beaucoup d'argent. Puis, il finira mal...
Céline
se met alors en ménage, mais perd son homme dans une tempête. Elle élèvera ses
enfants qui la quitteront à leur tour pour aller s'établir ailleurs. Mais sa
fille n'aura pas une meilleure fin que le père. Après bien des années de
travail dans une famille bourgeoise, Céline est remise à l'hospice des
vieillards à Victoria, d'où Gaétan, un jeune homme qu'elle avait élevé, vient
la soustraire.
Céline
désormais sera le bon génie de Gaétan et de Théodora. Elle chérira le petit
Gaétan-Gabriel.
A
travers cette trame apparemment banale, " Coco sec " tente de jeter
un regard lucide sur la société seychelloise d'avant l'indépendance.
Pour La république des Seychelles dans le challenge d'Helran .
Il me tente
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