C’est court, férocement court, mais d’une
force implacable. Tel est le triste et sombre monologue d’une mère et femme qui n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Chronique de gens ordinaires, vivant
des choses ordinaires dans un monde ordinaire et rongés à petit feu par le déclin économique de leur cité. Telle
est la triste réalité de cette nouvelle qui dépeint avec réalisme et justesse
les maux actuels que sont chômage, déclassement, alcoolisme d’une société dont
le seul échappatoire est la téléréalité et l’adulation de lointaines beautés
sensées faire rêver le pauvre et le laissé pour compte.
Ce vide culturel nous conduit à la
perte. Massimo Carlotto ne prend pas mille et un détours pour nous le prouver.
Si incontestablement c’est terrifiant,
et dérangeant, c’est avant tout destiné à nous faire réagir.
Rien, plus rien au
monde, Massimo Carlotto
Métailié suites, Mars
2006
72 pages
4ème
de couverture :
Abrutie d'alcool et de télévision,
lasse de sa vie, elle a reporté tous ses espoirs sur sa fille, et elle sombre
dans la folie la plus noire. De cette tragédie, on ne connaît que son monologue
intérieur banal et délirant qui nous dit la fin de la classe ouvrière, la
cohabitation difficile avec les immigrés, le manque de travail, la difficulté à
joindre les deux bouts quand on n'est plus productif, l'absence totale de
perspectives, la frénésie de consommation pour se sentir vivant, la télé comme
seul modèle et moyen d'évasion face à la noirceur de l'existence...
Avec un réalisme psychologique
percutant, l'auteur met en scène une vision cruelle de notre monde. Et tend un
miroir impitoyable à toutes les sociétés européennes.
Ce court récit surprenant et efficace
a connu un très grand succès en Italie.
A
propos de l’auteur :
Massimo Carlotto est né à Padoue en
1956.
Découvert par le critique et écrivain
Grazia Cherchi, il a fait son entrée sur la scène littéraire en 1995 avec le
roman Il fuggiasco (Le Fugitif, non traduit en français), publié par les
éditions E/O, qui a obtenu le prix Giovedì en 1996. Depuis, il a écrit quinze
autres romans, des livres pour enfants, des romans graphiques et des nouvelles
publiées dans des anthologies.
Ses romans sont traduits dans de
nombreux pays; certains ont été adaptés au cinéma. Massimo Carlotto est aussi
auteur de pièces de théâtre, scénariste pour le cinéma et la télévision, et il
collabore avec des quotidiens, des magazines et des musiciens.
En 2007, il est lauréat du prix
Grinzane Cavour - Piémont Noir.
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