« Désormais
il savait, s’il ne l’avait pas su jusque-là, que l’âtre humain était capable de
tout. »
Cela commence par un long retour arrière en guise d’introduction durant laquelle Ellory campe son personnage principal, John Costello. C’est durant ces 60 pages que se construit sa personnalité que nous retrouverons vingt ans plus tard dans le corps de ce roman.
Ellory
ne bâtit pas ses histoires par hasard. Il prend pour base les mythes et/ou les
points faibles de l’Amérique, et ses institutions, lesquelles sont intimement
imbriquées à ses mythes d’ailleurs. Tout tourne autour du crime qu’il soit isolé,
organisé à l’échelle supérieure, ou en série du fait de gens comme vous et moi (enfin,
façon de parler !)
Ellory
nous entraine dans les pas d’un tueur en série
qui agit en totale impunité dans une ville qui commence à se poser des questions, et où
la police est plus sur le qui-vive pour des raisons électorales que
sécuritaires…
C’est
que tout le monde se sent bien petit face à ces crimes qui s’enchainent et pour
lesquels personne n’a le moindre début de piste à suivre ; à part
peut-être un individu un peu étrange, travaillant pour la presse, et qui
parvient à faire le lien avec son passé.
Ellory
parvient à bâtir une intrigue solide occupée par deux personnages principaux
qu’il prend le temps de patiner et
façonner. Tout l’art d’ Ellory réside dans le fait de nous raconter une
histoire dans l’Histoire, et de jouer avec son lecteur qu’il façonne aussi
quelque part pour le tromper, et le surprendre dans les toutes dernières
pages ; pour son plus grand plaisir. C’est avec le ventre qui se noue un
peu plus à mesures que les pages avancent que ce roman nous entraine.
Je
remercie de tout cœur Fabienne Reichenbach pour l’envoi de cet opus, et pour
l’autorisation de parution de ce billet un peu avant la publication officielle
du livre prévue le 27 août.
Les Assassins,
R.J.Ellory
Sonatine, 27/08/2015
570 pages
4ème de
couverture :
Sur
dix-huit mille assassinats par an aux États-Unis, seulement deux cents sont le
fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que
rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en
quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents,
personne ne songe à faire un lien entre eux. Personne, sauf John Costello.
Documentaliste au City Herald, et véritable encyclopédie vivante des serial
killers, celui-ci découvre en effet que les quatre meurtres ont été commis à la
date anniversaire d’un meurtre ancien, œuvre à chaque fois d’un tueur en série
célèbre, selon des procédures rigoureusement identiques jusque dans les
moindres détails. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s’inspire de
ses prédécesseurs et leur rend ainsi un funèbre hommage ? En compagnie de Karen
Langley, une journaliste du City Herald, et de Ray Irving, détective du NYPD,
John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier, à
l’intelligence aussi fulgurante que morbide et à la virtuosité impressionnante.
A propos de l’auteur :
R.J.
Ellory est né en 1965. Après Seul le silence, Vendetta, Les Anonymes, Les Anges de New York,Mauvaise étoile, Les neuf cercles ,Papillon de nuit, Les Assassins
est son huitième roman publié en France par Sonatine Éditions.
Pour le challenge d' Enna, catégorie mort(5ème ligne)
Pour le challenge de Bianca.
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