dimanche 20 décembre 2015

Carnet de guerre



Comme beaucoup de jeunes hommes de sa génération, Louis Pergaud, instituteur et écrivain ira défendre le pays en 1914, et n’en reviendra pas.
Tout au long de sa .0mobilisation au front, il consignera de manière spontanée petites et grandes choses vécues et ressenties. On y découvre un homme touchant lorsqu’il s’adresse à jeune épouse. On y perçoit un soldat ironique, voir critique à l’égard de sa hiérarchie, et de ses camarades.
On y comprend les douleurs et ravages d’une guerre sans pitié.
Ces écrits ne nous sont pas parvenus en intégralité. Ainsi, le texte est jonché ici ou là d’absences. L’écriture est hachée, un peu "brute de décoffrage". Le lecteur est au cœur de l’action. Tantôt il sourit, tantôt il tremble, et s’attendrit. Il a en tête la fin tragique de l’auteur qui perdit la vie non loin de Verdun et  dont on ne retrouvera jamais le corps.

Carnet de guerre, Louis Pergaud
Mercure de France, Février 2014
128 pages
4ème de couverture :
   Louis Pergaud a 32 ans lors de la mobilisation générale du 2 août 1914. Il a déjà publié au Mercure de France De Goupil à Margot (prix Goncourt en 1910), La Guerre des boutons (1912) et Le roman de Miraut (1913). Il part à Verdun le 3 août 1914. Dans la nuit du 7 au 8 avril 1915, lors de l’attaque de la cote 233 de Marchéville, il disparaît dans la boue de la Meuse. En recevant la cantine militaire de son mari, sa femme Delphine trouva à l’intérieur le Carnet de guerre.
A propos de l’auteur :
Louis Pergaud (1882-1915) est originaire de Belmont (Doubs), en Franche-Comté. Son père, Élie Pergaud, y est instituteur paroissien depuis 1877.
Il est nommé enseignant à Durnes (Doubs), son premier poste, pour la rentrée d’octobre 1901. Il se retrouve orphelin à 18 ans, en 1900 son père et sa mère étant décédés à Fallerans à un mois d'intervalle (le 20 février et le 21 mars). En 1903, il épouse Marthe Caffot, institutrice à La Barèche, un village voisin.
En avril 1904 Pergaud avec l'aide d'un ami poète, Léon Deubel, fait paraître son premier recueil de poésies, L’Aube.
Sa première publication en prose parait dans le Mercure de France en 1910, le recueil de ces nouvelles s'intitule De Goupil à Margot (Prix Goncourt 1910). En 1911 sort son deuxième recueil de nouvelles sur le thème des animaux, dont La Revanche du corbeau.En 1912 il écrit La Guerre des boutons, roman de ma douzième année Ferry, etc. En 1913 paraît Le Roman de Miraut, chien de chasse.
En août 1914, Louis Pergaud est mobilisé dans l'armée française comme sous-lieutenant au 166e régiment d'infanterie cantonné à Verdun. Il sert en Lorraine sur le front Ouest, pendant l'invasion allemande. Le 7 avril 1915, son régiment lance une attaque contre les lignes allemandes : Pergaud, piégé dans les barbelés, est blessé par balles. À la fin de l'offensive, l'écrivain comtois n'est pas parmi les rescapés.
 Pour le challenge d'Enna, catégorie Objet(5ème ligne)


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