Des
confins du Québec à la fin du 18ème siècle jusqu’à sillonner les USA
durant la première moitié du siècle suivant, le destin des O’Brien est au
centre de ce roman. Joe est l’ainé d’une famille pauvre, et l’artisan d’un clan
qui traversera l’histoire du continent nord- américain.
Certes,
le mythe de celui qui s’est fait tout seul et qui à la force du poignet s’est
arraché à sa piètre condition est un thème récurrent dans la littérature
américaine.
Ce
roman n’apporte donc pas grand-chose de neuf. Mais il a le mérite d’être bien
écrit, d’être agréable lire.
Peter
Behrens s’attache à montrer au travers du parcours des personnages l’évolution
sociétale, historique et économique d’un pays engagé dans deux conflits
planétaires encadrant une crise financière désastreuse.
Aucun
d’entre eux ne se détache particulièrement ; ce qui ne permet pas au
lecteur d’entrer de s’en approprier un pour ses bons ou mauvais côtés
d’ailleurs.
Beaucoup
de thèmes sont abordés, et souvent survolés. Sur le plan chronologique, il y a
des "trous" ; certaines périodes semblent accélérées alors que
sur d’autres l’auteur appuie sans doute un peu trop.
Ce
roman ne révolutionnera donc pas le genre. Il constituera un bon dérivatif, une
pause bienvenue après quelque chose de plus rude ; un bon livre de plage,
de train ou de salle d’attente. On en a besoin de temps en temps de ces
livres-là !
Les
O’Brien de Peter Behrens, traduit de l’anglais par Isabelle Chapman, aux
éditions Philippe Rey (Novembre 2013,480 pages), disponible en poche chez 10/18
(Février 2015, 575 pages)
Peter
Behrens
est né en 1954 à Montréal, où il a grandi. Son premier recueil de nouvelles,
Night Driving, a paru en 1987. Il a ensuite publié dans diverses revues et
anthologies. Un temps professeur de creative writing à l’université de
Stanford, il a également travaillé comme scénariste. La Loi des rêves, son
premier roman, a reçu le prix du Gouverneur général en 2006. Les O’Brien a été
très bien accueilli par la critique au Canada et aux États-Unis.
Challenge Petit bac chez Enna : Ponctuation (ligne 2)
J'ai bien aimé ce livre mais sans plus ^^
RépondreSupprimerUn roman saga bien écrit, oui !
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