mercredi 4 mai 2016

Les O'Brien



Des confins du Québec à la fin du 18ème siècle jusqu’à sillonner les USA durant la première moitié du siècle suivant, le destin des O’Brien est au centre de ce roman. Joe est l’ainé d’une famille pauvre, et l’artisan d’un clan qui traversera l’histoire du continent nord- américain.
Certes, le mythe de celui qui s’est fait tout seul et qui à la force du poignet s’est arraché à sa piètre condition est un thème récurrent dans la littérature américaine.
Ce roman n’apporte donc pas grand-chose de neuf. Mais il a le mérite d’être bien écrit,  d’être agréable  lire.
Peter Behrens s’attache à montrer au travers du parcours des personnages l’évolution sociétale, historique et économique d’un pays engagé dans deux conflits planétaires encadrant une crise financière désastreuse.
Aucun d’entre eux ne se détache particulièrement ; ce qui ne permet pas au lecteur d’entrer de s’en approprier un pour ses bons ou mauvais côtés d’ailleurs.  
Beaucoup de thèmes sont abordés, et souvent survolés. Sur le plan chronologique, il y a des "trous" ; certaines périodes semblent accélérées alors que sur d’autres l’auteur appuie sans doute un peu trop.

Ce roman ne révolutionnera donc pas le genre. Il constituera un bon dérivatif, une pause bienvenue après quelque chose de plus rude ; un bon livre de plage, de train ou de salle d’attente. On en a besoin de temps en temps de ces livres-là !

Les O’Brien de Peter Behrens, traduit de l’anglais par Isabelle Chapman, aux éditions Philippe Rey (Novembre 2013,480 pages), disponible en poche chez 10/18 (Février 2015, 575 pages)
 

Peter Behrens est né en 1954 à Montréal, où il a grandi. Son premier recueil de nouvelles, Night Driving, a paru en 1987. Il a ensuite publié dans diverses revues et anthologies. Un temps professeur de creative writing à l’université de Stanford, il a également travaillé comme scénariste. La Loi des rêves, son premier roman, a reçu le prix du Gouverneur général en 2006. Les O’Brien a été très bien accueilli par la critique au Canada et aux États-Unis.


Challenge Petit bac chez Enna : Ponctuation (ligne 2)

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