« Il
n’y a qu’un seul vainqueur en Syrie : la mort. On ne parle que d’elle
partout. Tout est relatif, sujet au doute. La seule chose dont on puisse être
certain, c’est que la mort triomphera. »
Samar
Yazbek est une opposante au régime Syrien. Exilée en France depuis 2011, elle
revient à trois reprises, clandestinement dans son pays, en Aout 2012, février
2013 puis juillet aout 2013.
Ce
sont ces trois séjours qu’elle relate, et qu’elle nomme symboliquement "porte
".
Ce
récit est difficile à plus d’un titre.
D’une
part, même si l’on suit l’actualité, le conflit syrien est une guerre civile à
3 protagonistes où il est assez compliqué de se retrouver. Entre le régime
syrien aidé par les russes, les rebelles et une troisième force représentée par les islamistes et qui profite
du chaos pour s’installer et semer la terreur (ou du moins une autre terreur
car le régime syrien n’a rien à envier), tout cela est complexe.
Ensuite,
Samar Yazbek ne prend pas beaucoup de gant pour décrire la situation ; les
bombardements, l’extrême dénuement des populations, les exactions, blessures….
Cependant,
j’ai été assez déçue par ce livre, et notamment par la froideur qu’il dégage,
et l’effacement (sans doute volontaire) de son auteur dont j’aurais aimé plus d’implication.
Il m’a manqué à la lecture de ce livre un peu de sentimentalité. Certes, l’engagement
et le ressenti de l’auteur est palpable, mais… il m’a manqué quelque chose qui
me laisse l’impression d’être passée à côté d’un ouvrage qui ne manque pas de
qualité.
Née
en 1970 à Jableh en Syrie, Samar Yazbek a publié quatre romans dans son
pays dont Un parfum de cannelle. Feux croisés, journal de la révolution
syrienne (Buchet-Chastel, 2012) a été récompensé par de prestigieux prix
littéraires défendant la liberté d’expression : prix PEN Pinter en Angleterre,
prix Tucholsky en Suède et prix Oxfam aux Pays-Bas. Journaliste et écrivain
reconnue, elle vit en exil à Paris depuis 2011.
Challenge Petit bac chez Enna : objet (ligne 2)
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