C’est
l’histoire d’un type, la soixantaine blasée, trader à la city…enfin, ex-trader
puisque depuis peu il s’est fait virer de son travail. Marié à une femme avec
laquelle il n’a plus grand-chose en commun, il passe sous silence sa mise au
rencard professionnel, et tente par tous les moyens de masquer ses addictions.
C’est
l’histoire d’un type qui n’a jamais réalisé ses rêves professionnels.
C’est
l’histoire d’un type désabusé dont l’existence part à la dérive.
Jim
Powell nous fait entrer dans l’univers de cet homme par l’humour, la dérision,
et un mélange de drôlerie et de fatalisme pathétique. On ne s’ennuie pas avec
Matthew qui nous livre de multiples
personnalités. On a beaucoup d’empathie pour son épouse dont on imagine assez
bien le désarroi, et on admire sa finesse face à un homme fantasque en pleine
crise existentielle.
L’écriture
et le rythme reflète assez bien la tonalité de ce roman. Ce dernier s’inscrit
dans un registre assez nouveau dans ce que je lis habituellement de chez
Sonatine. Si le comique un peu grinçant
n’est pas mon genre de prédilection, j’ai néanmoins eu du plaisir à lire ce roman.
Un
grand merci à Muriel pour cet envoi, et cette découverte.
Moi,
ma vie et les autres de Jim Powell, traduit de l’américain par Marianne
Thirioux, chez Sonatine (Mai 2016, 300 pages)
Jim
Powell,
né en 1949, partage sa vie entre le Northamptonshire et le Tarn. Moi, ma vie et
les autres est son premier roman publié en France.
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