samedi 13 août 2016

L'administrateur provisoire



Un décès dans une famille est souvent l’occasion de révélations, ou du moins de petites phrases prononcées naïvement, de confidences… pont de départ de recherches approfondies sur les traces d’un passé caché, honteux que les générations suivantes portent souvent comme un fardeau.

L’administrateur provisoire, durant la seconde guerre mondiale, était chargé par le gouvernement de Vichy de de préempter les biens professionnels des juifs, d’en prendre le contrôle pour les revendre ensuite. Une activité, certes légale, mais  fortement teintée de malhonnête, de haine, et fortement lucrative. Un des nombreux exemples de la collaboration.

L’objet de ce roman/documentaire est l’enquête que va faire le narrateur à propos de son arrière-grand-père. Alexandre Seurat mélange la narration aux extraits de documents officiels ainsi que des propos plus personnels. On y sent comme la nécessité d’expurger le passé, de le révéler pour se libérer d’une culpabilité insidieuse. L’humain doit –il porter le poids de la fautes, ou du moins des agissements  de sa famille ?
A la lecture de cet ouvrage, j’ai ressenti une forme de frustration tant sur le court format de l’ouvrage, que sur sa forme un eu hybride, qui à mon sens ne laisse place ni aux émotions ni à une totale implication. J’ai donc eu du mal à me plonger véritablement dans ce livre, et ce malgré une écriture soignée, et un bel effort de documentation.

Je remercie les éditions du Rouergue pour l’envoi de ce livre .

L’administrateur provisoire, De Alexandre Seurat, aux éditions du Rouergue (Août 2016, 185 pages)


Né en 1979, Alexandre Seurat est professeur de lettres à Angers. Il a soutenu en 2010 une thèse de Littérature générale et comparée. Il a publié en 2015 "La maladroite"


1 commentaire:

  1. Un auteur remarqué avec son premier roman. Récidive du rècit mi-enquête, mi-roman. Il est dans ma liste de lectures.

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