Un
décès dans une famille est souvent l’occasion de révélations, ou du moins de
petites phrases prononcées naïvement, de confidences… pont de départ de
recherches approfondies sur les traces d’un passé caché, honteux que les
générations suivantes portent souvent comme un fardeau.
L’administrateur
provisoire, durant la seconde guerre mondiale, était chargé par le gouvernement
de Vichy de de préempter les biens professionnels des juifs, d’en prendre le contrôle
pour les revendre ensuite. Une activité, certes légale, mais fortement teintée de malhonnête, de haine, et
fortement lucrative. Un des nombreux exemples de la collaboration.
L’objet
de ce roman/documentaire est l’enquête que va faire le narrateur à propos de
son arrière-grand-père. Alexandre Seurat mélange la narration aux extraits de
documents officiels ainsi que des propos plus personnels. On y sent comme la nécessité
d’expurger le passé, de le révéler pour se libérer d’une culpabilité insidieuse.
L’humain doit –il porter le poids de la fautes, ou du moins des agissements de sa famille ?
A
la lecture de cet ouvrage, j’ai ressenti une forme de frustration tant sur le
court format de l’ouvrage, que sur sa forme un eu hybride, qui à mon sens ne
laisse place ni aux émotions ni à une totale implication. J’ai donc eu du mal à
me plonger véritablement dans ce livre, et ce malgré une écriture soignée, et
un bel effort de documentation.
Je
remercie les éditions du Rouergue pour l’envoi de ce livre .
L’administrateur
provisoire, De Alexandre Seurat, aux éditions du Rouergue (Août 2016, 185
pages)
Né
en 1979, Alexandre Seurat est professeur de lettres à Angers. Il a
soutenu en 2010 une thèse de Littérature générale et comparée. Il a publié en
2015 "La maladroite"
Un auteur remarqué avec son premier roman. Récidive du rècit mi-enquête, mi-roman. Il est dans ma liste de lectures.
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