vendredi 26 août 2016

Tropique de la violence



Mayotte, au large de l’Afrique de l’est ; un minuscule ilot français non loin des Comores qui n’appartiennent pas à la France.

Roman polyphonique, Tropique de la violence s’attache à cinq personnages aux profils radicalement différents, mais qui se croiseront tus et toutes sur ce bout d’île vraiment pas comme les autres. Réceptacle impuissant de la misère environnante, Mayotte ne sait que faire de ses innombrables migrants qui arrivent inexorablement sur ses plages, ne peut qu’accueillir comme elle peut, avec les faibles moyens dont elle dispose  , ces femmes voulant donner à leurs enfants à naître un avenir meilleur que celui leur étant promis ailleurs.

C’est le cas du petit Moïse, beau bébé aux yeux vairons, rejeté par sa mère, pleine de superstitions, et qui sera recueilli par Marie, venue de métropole, elle non plus, pas épargnée par la vie.

C’est  à cette jeunesse-là, que Nathacha Appannah, va donner vie dans ce roman bouleversant. L’écriture chaotique, précise, et acérée est parfaitement adaptée aux destins, eux aussi chaotiques de nos cinq personnages. Ce roman nous décrit la triste réalité de ce territoire au bord de l’asphyxie, sans ressources marchandes et bien trop éloigné de la métropole pour que cette dernière puisse s’y intéresser véritablement.

Un grand merci aux éditions Gallimard pour l’envoi de ce livre que je n’oublierai pas de sitôt.

Tropique de la violence de Nathacha Appanah, chez Gallimard (Août 2016, 175 pages)


Nathacha Appanah est née à l’île Maurice en 1973 et vit en France. Elle a écrit : Les Rochers de Poudre d'Or(2003),  Blue Bay Palace(2004), La noce d’Anna (2005), Le dernier frère (2007), En attendant demain (2015), Petit éloge des fantômes (2016). Tropique de la violence(2016) est son dernier roman.




 Challenge Petit bac chez Enna : Voyage (ligne 5)


2 commentaires:

  1. Une future bonne lecture et enfin la découverte de cette auteure qui devrait me convaincre

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  2. Ce titre fait partie des titres phares de la rentrée. Il me tente bien.

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