Auvers
sur Oise, été 1890
Van
Gogh quitte l’asile de St Rémy de Provence, et se rend à Auvers sur Oise, non
de son frère Théo qui a demandé au Dr Gachet de veiller sur lui. Il ne lui
reste qu’une soixantaine de jours à vivre. Selon l’histoire officielle il se
tire une balle, et meurt 2 jours plus tard à l’auberge Ravoux où il louait une
modeste chambre….
Jean
–Michel Guenassia s’amuse ici à revisiter la fin de vie de Van Gogh, réfutant
la thèse du suicide, celle de la maladie mentale du peintre.
A
contrario, il imagine un Van Gogh tombé éperdument amoureux de la fille de son
médecin, Marguerite, féministe avant l’heure, se moquant des conventions sociales de l’époque, et
bravant de fait une éducation bourgeoise
et les dictats d’un père odieux et maltraitant. Marguerite est la narratrice de
ce roman. C’est à travers elle que l’auteur expose son propos.
Tel
est le point de vue de l’auteur, ou en tout cas, la direction qu’il a souhaité
donner à une imagination, certes, assez fertile, mais finalement assez peu audacieuse
et iconoclaste.
On
ne s’ennuie pas à la lecture de ce roman, entrecoupé de réelles missives et
articles de presse pour remettre le lecteur dans un contexte historique et
social. Il y a un certain plaisir à parcourir ces pages, une certaine légèreté qui est la bienvenue, une fraicheur évidente.
Mais malgré tout, c’est avec un sentiment d’inachevé que l’on quitte cette
histoire bien écrite au demeurant, qui au bout du compte ne marquera pas plus
que cela la rentrée littéraire 2016.
Je
remercie les éditions Albin Michel pour l’envoi de ce livre.
La
valse des arbres et du ciel, de Jean-Michel Guenassia, chez Albin Michel (Août
2016, 300 pages)
Jean-Michel
Guenassia est un écrivain français né en 1950 à Alger.
Avocat
pendant six ans, Jean-Michel Guenassia vit de sa plume en écrivant des
scénarios pour la télévision.
Il
publie un roman policier en 1986, Pour cent millions (éditions Liana Lévi, prix
Michel-Lebrun), dont il dit : "Je ne le renie pas,... mais je n'ai pas
donné suite, il me fallait autre chose" , puis il fait jouer des pièces de
théâtre, notamment, Grand, beau, fort, avec des yeux noirs brûlants..., en 2008
en Avignon.
Son
roman, Le Club des Incorrigibles Optimistes, paru à la rentrée littéraire 2009,
a obtenu le Prix Goncourt des lycéens. Jean-Michel Guenassia est aussi le
Lauréat du Prix du Roman Chapitre 2012 pour La vie rêvée d´Ernesto G.
J'hésitais un peu, mais tu me donnes envie !
RépondreSupprimerSinon, un roman dont on parle moins, sur le même thème : Vincent qu'on assassine de Marianne Jaeglé, que j'ai adoré. Les deux dernières années de Vincent Van Gogh et un point de vue sur ce qui a conduit à sa fin tragique mais avant tout une fantastique promenade au cœur de ses toiles.
RépondreSupprimer(chronique disponible sur mon blog)
Je le lirait bientôt
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