« Elle s’était
forgée sa propre prison, en toute liberté. »
Laura,
est une jeune adulte de 19 ans, en délicatesse avec sa famille. Elle a préféré
voler de ses propres ailes. Naïve et crédule, elle fait confiance, ferme les
yeux ; ne voit pas malice, comme on dit. Jusqu’au jour où… Pure et loyale,
elle préfère endosser la responsabilité, et payer pour les autres.
Pour
un écart de conduite, Laura voit sa vie basculer. C’est en toute solitude qu’elle
porte sa culpabilité.
Michèle
Halberstadt, dont la petite m’avait beaucoup séduite, dresse le portrait
touchant d’une femme en maturation. Il n’y a pas d’effet de manche, pas de
grandes démonstrations, mais plutôt une avancée à pas timides dans l’intimité d’un
être, et les méandres d’une conscience à jamais ébranlée.
Un
roman touchant, qui pourrait paraître superficiel, mais qui ne l’est pas tant
que cela.
Un
écart de conduite de Michèle Halberstadt, chez Albin Michel (Mars 2010, 140
pages)
D'abord
journaliste, Michèle Halberstadt (née en 1955) travaille à Radio 7 puis
devient rédactrice en chef de Première.
En
1990, elle rejoint Laurent Pétin et ARP, une société de distribution et de
production de cinéma qui fait connaître Wong kar-Waï en France, produit les
films de Jean-Paul Rappeneau, d'Alain Corneau et de François Dupeyron, et dont
deux films ont obtenu une Palme d'or (Adieu ma concubine et Rosetta).
Michèle
Halberstadt a également joué dans King Lear de Godard et coécrit des scénarios,
dont celui des blessures assassines. A travers l'écriture romanesque, elle
dévoile à présent une autre facette de son talent.
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