samedi 4 mars 2017

Un écart de conduite



« Elle s’était forgée sa propre prison, en toute liberté. »

Laura, est une jeune adulte de 19 ans, en délicatesse avec sa famille. Elle a préféré voler de ses propres ailes. Naïve et crédule, elle fait confiance, ferme les yeux ; ne voit pas malice, comme on dit. Jusqu’au jour où… Pure et loyale, elle préfère endosser la responsabilité, et payer pour les autres.

Pour un écart de conduite, Laura voit sa vie basculer. C’est en toute solitude qu’elle porte sa culpabilité.

Michèle Halberstadt, dont la petite m’avait beaucoup séduite, dresse le portrait touchant d’une femme en maturation. Il n’y a pas d’effet de manche, pas de grandes démonstrations, mais plutôt une avancée à pas timides dans l’intimité d’un être, et les méandres d’une conscience à jamais ébranlée.

Un roman touchant, qui pourrait paraître superficiel, mais qui ne l’est pas tant que cela.

Un écart de conduite de Michèle Halberstadt, chez Albin Michel (Mars 2010, 140 pages)

D'abord journaliste, Michèle Halberstadt (née en 1955) travaille à Radio 7 puis devient rédactrice en chef de Première.

En 1990, elle rejoint Laurent Pétin et ARP, une société de distribution et de production de cinéma qui fait connaître Wong kar-Waï en France, produit les films de Jean-Paul Rappeneau, d'Alain Corneau et de François Dupeyron, et dont deux films ont obtenu une Palme d'or (Adieu ma concubine et Rosetta).

Michèle Halberstadt a également joué dans King Lear de Godard et coécrit des scénarios, dont celui des blessures assassines. A travers l'écriture romanesque, elle dévoile à présent une autre facette de son talent.

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