Le
sud des Etats-Unis ; ses petites bourgades perdues au milieu de nulle
part, sa misère sociale, et sa misère tout court, sa rudesse, sa violence sourde
et rampante…
Ambiance
….
Russell
vient de sortir de prison, et compte reprendre une " vie normale",
enfin, le croit-il…parce qu’il y en quelques-uns qui l’attendent au
tournant !
Mabel
n’a plus grand-chose à espérer de la vie. Elle erre sur la route avec dans une
main, un balluchon, et dans l’autre une fillette, Annalee, sa seule richesse.
Ces
deux -là vont se croiser à la faveur d’un meurtre. . Deux marginaux, deux âmes
perdues, deux êtres en désespérance dont la "rencontre" n’annonce
rien de bon.
Roman
crépusculaire et sombre, Nulle part sur terre nous parle des oubliés, des transparents,
de toutes celles et ceux qui n’ont pas forcément toutes les clés pour ouvrir
les bonnes portes.
Roman
noir, mais pas forcément désespéré ; nos personnages principaux ont
toujours en eux une petite flamme qui leur permet d’avancer encore et toujours,
qui leur permet d’espérer que demain ne peut pas être pire qu’hier.
L’écriture
a ce côté rugueux et brut qui nous rappelle le sud rural, le sud en marge de la
civilisation ; ce sud qui n’a guère profité du rêve américain .
On
se laisse facilement emporter par cette ambiance un peu inquiétante. Il faut
savoir prendre le temps de s’imprégner des lieux. Mabel Annalee, et Russel ne
se laisse pas apprivoiser au premier regard ; c’est au fil des pages que
nous attachons à eux et que leurs
richesses se révèlent.
Je
remercie Muriel pour ce texte magnifique.
Polar faisant partie de la sélection du jury
d’octobre pour le grand prix des lectrices Elle 2018 dont je fais partie .
Nulle
part sur la terre, de Michael Ferris Smith, traduit de l’américain par Pierre
Demarty, chez Sonatine (Août 2017, 360 pages)
Michael Farris Smith vit à Oxford (Mississippi). Après Une pluie sans fin (Super 8 éditions,
2015), Nulle part sur la terre n’est son deuxième roman.
Pourquoi pas...
RépondreSupprimerEn cours de lecture (150 pages lues).Je trouve ça un peu lent et j’ai surtout l’impression de savoir à l’avance où on va
RépondreSupprimer