Sur
les rives du lac Léman, quartier chic ; les Wassner, une famille huppée…..
Benjamin,
le petit dernier de la famille mène une vie un peu chaotique. Il suit une psychothérapie.
En réalité, Summer, sa sœur ainée a disparu il y a vingt-cinq ans lors d’un
pique-nique, comme ça… Et tout cela lui revient comme un boomerang. Benjamin a
besoin de comprendre, de savoir. Il est hanté par les eaux du lac Léman siège
de tous ses fantasmes, la demeure des fantômes qui le hantent depuis des
années.
Summer
est une plongée dans les affres de la famille bourgeoise prise en tenaille par
ses secrets, son obsession du paraître et dont la vérité est une valeur à
géométrie variable. Pas évident donc de se construire au milieu de tout ça.
Benjamin
rame, mais s’accroche au souvenir de cette sœur omniprésente, et pourtant si
absente.
Summer
est un roman qui m’aura semblé paradoxal du début à la fin. Paradoxal parce qu’en
définitive je ne sais pas si je l’ai aimé. Et pourtant j’ai eu un mal fou à le
lâcher. Son écriture est assez addictive, son style fluide et facile. L’omniprésence
de l’eau, et l’atmosphère globale si humide (qui en rebuté plus d’un) ne m’a même pas gêné.
Et pourtant, je ressens indéniablement un grand vide à l’issue de la lecture ;
une forme d’inconsistance meublait les pages, dans une histoire somme toute
assez fade sur une thématique qui n’est pas nouvelle en littérature et dont le
traitement m’a semblé exploité sans trop de conviction.
Summer
ne fut pas un roman désagréable à lire, mais pas inoubliable.
Roman
choisi par le jury de septembre pour le Grand prix des lectrices Elle 2018 dont
je fais partie.
Summer de Monica Sabolo, chez Lattès (Août
2017, 320 pages)
Monica
Sabolo
est un écrivain français d'origine italienne. Elle vit à Paris.
Elle
est journaliste. (Elle, 20 ans, Voici). Après Le Roman de Lili, elle signe avec
Jungle son second roman.
Elle
reçoit le Prix de Flore 2013 pour "Cela n’a rien avoir avec moi". Elle
publie en 2015 "Crans-Montana"
et tant d'autres choses agaçantes dans ce roman...
RépondreSupprimerEcriture addictive? Peut-être mais si c'est sur un grand vide...
RépondreSupprimerc'est pour cela que je parle d'impression paradoxale....
SupprimerTout à fait d'accord : le style rend la lecture plutôt agréable - je me suis surprise à le lire très rapidement -, cependant les thèmes abordés de la maltraitance et de perversité paraissent presque anecdotiques, laissant une impression d'inachevé et d'un récit tout aussi flou et trouble que le sont les eaux du lac...
RépondreSupprimerCertes il se lit facilement mais j'ai eu la même impression de vide et d'inachevé.
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