C’est
la grande librairie, qui, la première, m’a donné l’occasion de lire ce livre,
suite à l’excellente présentation de son auteur, et à l’enthousiasme débordant
de Busnel. Mon attente était donc assez précise…
Quelques
mois, et un jury de lectrices plus tard, j’ai donc le livre dans les mains ;
dans un avion déjà, pour passer quelques heures, agréablement, si possible.
Sans doute pas vraiment passionnée, plus certainement gavée jusqu’à la nausée d’un conflit syrien, certes
dramatique jusque dans nos vie d’européens mais auquel je comprends peu de choses
et qui ne m’intéresse pas, j’ai "oublié" mon exemplaire dans le même
avion (j’espère au moins qu’il a fait le bonheur de quelqu’un d’autre…) ;
moyennement chagrinée, je l’avoue….
Son
double m’a poursuivi, pour une lecture de jury ;j’ai repris donc le cours
de ma lecture à peu près au point où je l’avais laissé.
Ce
récit est court, et bien écrit. Sa lecture est agréable. Mais qu’en est-il de
la bibliothèque secrète en Syrie dont il est question dans le sous-titre ?
En réalité, pas grand-chose. Certes, Delphine Minoui en parle un peu. Mais, à
mon sens (peut-être que j’ai mal lu, ou mal compris…) l’objet de ce livre est
tout autre. Il est essentiellement question du conflit syrien vu de loin, qui
est en tout cas relaté via les réseaux sociaux,
dans une correspondance entre l’auteur et des habitants de Daraya, bourgade non
loin de Damas, ville martyre bombardée dans l’indifférence quasi générale.
C’est
donc un sentiment de frustration que j’éprouve à l’issue de la lecture de ce
livre, parce que je n’y ai pas trouvé ce que j’y cherchais .Ce que j’y ai
trouvé m’avais déjà dérangée dans un autre ouvrage à propos de la guerre en
Syrie…alors y revenir une seconde fois…
Un
rendez-vous manqué donc !
Document faisant partie de la sélection du jury de janvier pour le Grand prix des lectrices Elle 2018.
Les
passeurs de livres de Daraya, de Delphine Minoui, chez Seuil (Septembre 2017,
160 pages)
Delphine
Minoui
est grande reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient. Prix Albert Londres
2006 pour ses reportages en Iran et en Irak, elle sillonne le monde
arabo-musulman depuis 20 ans. Après Téhéran, Beyrouth et Le Caire, elle vit
aujourd'hui à Istanbul, où elle continue à suivre de près l’actualité syrienne.
Elle est également l'auteur des Pintades à Téhéran (Jacob-Duvernet), de Moi,
Nojoud, dix ans, divorcée (Michel Lafon), de Tripoliwood (Grasset) et de Je
vous écris de Téhéran (Seuil).
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