samedi 17 février 2018

Paris-Austerlitz



Un narrateur dont on ignore le nom, qui dans ce court récit, raconte, de manière décousue et atemporelle, son histoire d’amour avec Michel.
Michel se meurt du sida. La mort rôde tout au long de ces lignes qui rappellent à chaque instant que cet amour fut aussi fort que bref.

Tout sépare les amants, en particulier leur niveau social, l’âge et leur physique.
Le narrateur ne nous épargne pas grand –chose ; autant de leur passion, de leurs déchirements, que de la déchéance de Michel. La réalité a vite pris le pas sur la passion minée par la jalousie, la lassitude, les incompréhensions et le désenchantement.

Ce qui me frappe, c’est l’absence d’empathiequi entoure ce roman. Cela n’inspire guère l’implication du lecteur. Certes, l’ouvrage est fort bien écrit, bien construit. Il aurait sans doute pu être moins rêche, moins distancié.
Une déception, voir une frustration au regard des deux sujets graves abordés par l’auteur sous des angles trop ingrats à mon goût.

Ne connaissant pas l’auteur, et l’abordant avec son dernier ouvrage publié avant sa mort, je ne suis pas certaine d’avoir choisi l’ouvrage qu’il fallait pour un premier contact, et pas certaine non plus d’avoir envie de refaire une tentative avec lui.

Paris-Austerlitz de Rafael Chirbes, traduit de l’espagnol par Denise Laroutis, aux éditions Rivages (Octobre 2017, 130 pages)


Rafael Chirbes est né à Tabernes de Valldigna, dans la province de Valence, en 1949. Il vit dans un village entre Valence et Alicante.

Après des études d'Histoire moderne et contemporaine à Madrid, il décide de se tourner vers le journalisme et la critique littéraire.

Son premier roman, Mimoun, finaliste du prestigieux prix Heralde en 1988, a été traduit en de nombreuses langues. Dix sont publiés par les éditions Rivages.

Rafael Chirbes est considéré aujourd’hui comme l’un des auteurs les plus importants d’Espagne.Il est mort dans sa ville natale en 2015.


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