Attention
le titre peut induire en erreur ; il ne s’agit pas d’un roman, mais d’un
récit ! En effet, les premières pages commencent comme un roman.
Bachir a 26 ans, il est avocat, palestinien.
Il revient, 20 années plus tard vers la maison de son enfance, entre Jérusalem
et Tel-Aviv ; nous sommes en 1967… Vingt-ans plus tôt, l’état d’Israël est
créé à l’issue de la seconde guerre mondiale, et de l’Holocauste dans un
mouvement sioniste commencé depuis de nombreuses années. Bachir et sa famille
quittent leur maison alors que le premier conflit de la région débute.
Une
famille juive fuyant la Bulgarie s’y installe.
Vingt
ans plus tard, Bachir est de retour, et une improbable amitié entre les deux familles
se noue.
Sur
la base de l’existence réelle de cette maison et de son légendaire citronnier,
Sandy Tolan a effectué un énorme travail journalistique pour reconstituer ce qu’a
été la vie dans cette région agitée de nombreuses guerres, de plan de paix
jamis effectifs, d’expulsions, d’attentats…..
Sandy
Tolan rappelle avec, je le pense en tout cas, beaucoup d’objectivité, et dans
le détail l’histoire ce moyen orient capable du pire comme du meilleur. Le
meilleur étant ce rapprochement, et ce dialogue constructif entre Dalia la
réfugiée et Bachir l’exilé ; Chacun étant soucieux du devenir de l’autre
et convaincu de ses propres droits.
La
région est une poudrière, et ce depuis très longtemps. Il ne fait nul doute qu’aucune
solution n’est viable, et qu’hélas les hommes continueront à se battre pour une
terre qu’ils convoitent, et dont les arguments respectifs sont tous admissibles….Une
amitié en terrain hostile….
J’ai
beaucoup apprécié le volet historique largement développé. Il donne un récit
clair, étayé et complet.
La
maison au citronnier de Sandy Tolan, traduit de l’anglais par Christophe Magny
aux éditions Flammarion (Mai 2001,425 pages), disponible en poche chez J’ai lu
(Juillet 2013, 572 pages)
Journaliste
américain, Sandy Tolan s'est consacré pendant plus de vingt ans à des
reportages sur le terrain, en Amérique latine, en Europe de l'Est, dans les
Balkans et au Moyen-Orient.
Il
enseigne à présent à l'école de journalisme de USC (University of Southern
California), tout en continuant à effectuer de nombreux reportages pour la
radio et pour la presse.
Son
premier livre, Me and Hank, paru en 2000, abordait la question du racisme aux
États-Unis.
The
Lemon Tree, paru en 2006, a reçu un accueil exceptionnel de la part du public
et de la critique aux États-Unis.
Intéressant. Il me semble que j’en avais entendu parler il y a quelques temps
RépondreSupprimer