mardi 24 avril 2018

La maison au citronnier


Attention le titre peut induire en erreur ; il ne s’agit pas d’un roman, mais d’un récit ! En effet, les premières pages commencent comme un roman.
 Bachir a 26 ans, il est avocat, palestinien. Il revient, 20 années plus tard vers la maison de son enfance, entre Jérusalem et Tel-Aviv ; nous sommes en 1967… Vingt-ans plus tôt, l’état d’Israël est créé à l’issue de la seconde guerre mondiale, et de l’Holocauste dans un mouvement sioniste commencé depuis de nombreuses années. Bachir et sa famille quittent leur maison alors que le premier conflit de la région débute.
Une famille juive fuyant la Bulgarie s’y installe.
Vingt ans plus tard, Bachir est de retour, et une improbable amitié entre les deux familles se noue.

Sur la base de l’existence réelle de cette maison et de son légendaire citronnier, Sandy Tolan a effectué un énorme travail journalistique pour reconstituer ce qu’a été la vie dans cette région agitée de nombreuses guerres, de plan de paix jamis effectifs, d’expulsions, d’attentats…..

Sandy Tolan rappelle avec, je le pense en tout cas, beaucoup d’objectivité, et dans le détail l’histoire ce moyen orient capable du pire comme du meilleur. Le meilleur étant ce rapprochement, et ce dialogue constructif entre Dalia la réfugiée et Bachir l’exilé ; Chacun étant soucieux du devenir de l’autre et convaincu de ses propres droits.

La région est une poudrière, et ce depuis très longtemps. Il ne fait nul doute qu’aucune solution n’est viable, et qu’hélas les hommes continueront à se battre pour une terre qu’ils convoitent, et dont les arguments respectifs sont tous admissibles….Une amitié en terrain hostile….

J’ai beaucoup apprécié le volet historique largement développé. Il donne un récit clair, étayé et complet.

La maison au citronnier de Sandy Tolan, traduit de l’anglais par Christophe Magny aux éditions Flammarion (Mai 2001,425 pages), disponible en poche chez J’ai lu (Juillet 2013, 572 pages)


Journaliste américain, Sandy Tolan s'est consacré pendant plus de vingt ans à des reportages sur le terrain, en Amérique latine, en Europe de l'Est, dans les Balkans et au Moyen-Orient.

Il enseigne à présent à l'école de journalisme de USC (University of Southern California), tout en continuant à effectuer de nombreux reportages pour la radio et pour la presse.

Son premier livre, Me and Hank, paru en 2000, abordait la question du racisme aux États-Unis.

The Lemon Tree, paru en 2006, a reçu un accueil exceptionnel de la part du public et de la critique aux États-Unis.

1 commentaire:

  1. Intéressant. Il me semble que j’en avais entendu parler il y a quelques temps

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