Un
océan, deux mers, et trois continents, telles est l’étendue du parcours de
Nsaku Ne Vunda, Dom Antonio en religion. Nous sommes au 16ème siècle,
sur les rives du fleuve Kongo, un jeune orphelin devient prêtre, et est choisi
pour être ambassadeur auprès du pape.
Wilfried
N’Sondé relate ici, sous la forme de la fiction, son parcours, et sa prise de
conscience devant la cruauté des hommes.
Qui
connait cet homme, qui a son buste en marbre noir dans la Basilique Sainte Marie
Majeure de Rome ? Pa moi ; je n’ai même pas le souvenir de ce buste
lors de mon passage dans la basilique.
Cet
homme candide d’une infinie compassion pour ses semblables découvre l’esclavage,
la cruauté, le viol, la traite des hommes et des femmes. Son épopée met à mal
sa foi en Dieu et en l’homme.
J’ai
trouvé le thème original et fort intéressant. Et pourtant, je suis passée à
côté de ce roman parce qu’il ne m’a tout simplement pas touché. Je l’ai en
quelque sorte lu de manière très distanciée sans trouver de grief à son
encontre.
Dommage !
J’aurais aimé pouvoir partager l’enthousiasme de Jostein qui l’a fait voyager
jusqu’à moi.
Un
océan, deux mers, trois continents de Wilfried N’Sondé, chez Actes Sud
(-Janvier 2018, 270 pages)
Né
à Brazzaville en 1968, émigré en France à l’âge de 5 ans, il y fait de
brillantes études : licence en Sorbonne puis maîtrise de sciences politiques à
l’université de Nanterre. Wilfried N’sondé, chanteur et compositeur de
la scène berlinoise qui a grandi dans un quartier populaire de la banlieue
parisienne, est un nouvel arrivant dans la littérature urbaine et francophone
plus généralement. Le cœur des enfants léopards, roman au titre poétique et
énigmatique, rapporte l’histoire d’un jeune amoureux abandonné par son premier
amour connue à l’âge trois ans alors qu’il venait de débarquer en France.
Désespéré, il noie son chagrin dans l’alcool. Et alors qu’il est ivre mort, il
commet un acte malheureux et irréparable. L’auteur installé à Berlin, en
Allemagne depuis une quinzaine d’années, jette à travers le portrait de son
personnage, « un jeune de banlieue issu de », un regard sombre, désabusé mais
convaincant sur les quartiers en difficultés, communément appelés « cités ».
Ces quartiers où sont parqués les populations les plus pauvres, souvent
immigrées et où les destins des jeunes sont voués à l’impasse par manque de
perspectives d’avenir.
Le
Cœur des enfants léopards a reçu le prix des cinq continents de la francophonie
et le Prix Senghor de la création littéraire en 2007
Comme toi j'ai été déçue par ce roman qui, malgré son intérêt historique et son ambition réconciliatrice louable, n'a pas réussi à me toucher. Sans doute à cause de son style sans excès ni rupture, délibérément sobre et serein, uniforme, devenant parfois trop lénifiant et même soporifique. Et je n'ai pas accroché à ce personnage du mousse, vraiment peu crédible, dont la seule fonction semble d'apporter une lumière dans l'enfer.
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