Dans
des coins paumés, deux types, à deux époques différentes ; deux types
brisés, cassés, mauvais, soulards, teigneux, délaissés…
L’un,
Joseph, est un vieux de la vielle, sans illusion ; il a servi son pays, s’est
défoncé pour lui, et a sacrifié jusqu’à son visage.
L’autre,
Benton, est un ado perdu, dont le père joue aux apprentis scientifique et la
mère se meurt dans des conditions effroyable, et qui s’invente des histoires et
s’emmourache de Constance.
Alors
forcément ces deux- là vont finir par se
rencontrer…. mais,
chut ! je n’en dirai pas plus….
Corrosion,
c’est, comme l’indique le dictionnaire, la lente, mais inéluctable dégradation
de l’humain ; l’enfer dont on personne ne peut sortir.
Corrosion,
c’est vraiment noir de chez noir ; cela part dans tous les sens, mais, ne
nous y trompons pas, l’auteur sait parfaitement où il veut emmener son lecteur.
Et
c’est d’une manière assez originale qu’il va le faire, à son rythme, mais sans
concession, sans faux espoirs, ou si peu.
Les
ouvrages de la collection " néonoir" ont fière réputation dans le genre ;
et ça n’est pas avec cet ouvrage qu’elle sera démentie.
Du
très bon roman noir, un auteur que je découvre et que je suivrai de près !
Corrosion
de Jon Bassoff , traduit de l’américain par Anatole Pons, chez Gallmeister
(Janvier 2016, 240 pages), disponible en poche dans la collection Totem (Mai
2018, 230 pages)
Jon
Bassoff
est né en 1974 à New York. En parallèle à son métier d’écrivain, il a créé et
il dirige la maison d’édition américaine New Pulp Press. Il vit dans le
Colorado avec sa femme et ses deux enfants. Corrosion est son premier roman.Depuis, il publié les incurables en 2018, toujours chez Gallmeister.
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