Mai
1981, les années Mitterrand démarrent sur un slogan "Changer la vie".
Françoise, divorcée et mère de famille vient d’aller voter, divorcée. De
famille gaulliste, elle fera ce ces trois mots son viatique, son armature…
Françoise
est un peu la bonne âme du quartier, de la rue de Naples. Elle récupère, et recueille
les paumés, les drogués. Les amis de ses enfants sont ses enfants.
Françoise,
mariée trop jeune, sans vraiment de métier embrasse la liberté, et la vie de bohème.
C’est l’insouciance, la bonne franquette, les soirées copains, les week-ends à Deauville…
A
force d’aider à droite et à gauche, elle finit par en oublier les
siens quitte à les mettre en danger et à compromettre leur avenir.
Françoise
semble incapable de s’adapter au temps qui change, à sa nouvelle situation
familiale. Françoise est une idéaliste, une bohème sans le sou mais qui fait
comme si.
Je
découvre ici la plume d’un presque néo romancier ; une écriture agréable,
alerte au service d’une histoire dynamique et au final assez originale. Jérôme
Chantreau explore une époque assez peu évoquée en littérature, celle du début
des années 80. Presque 40 plus tard, tout ça parait si lointain, si démodé
aussi, et finalement assez étrange.
J’ai
lu avec un certain plaisir ce roman même si en vérité il lui a manqué une
certaine profondeur tant dans l’exploitation de cette période que dans celle des personnages.
Une
lecture plaisante donc, mais pas marquante.
Roman lu pour le 17 ème prix du Roman Fnac
(2018)
Les
enfants de ma mère de Jérôme Chantreau, aux Escales (Août 2018, 470 pages)
Très
remarqué pour son premier roman Avant que naisse la forêt (Les Escales, 2016 ;
Prix Cultura/Femme actuelle, Prix de la Plume d’or du premier roman, Prix
François Augiéras), Jérôme Chantreau signe ici son deuxième roman.
Je ne connaissais pas du tout ce roman!
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