”Lorsque mes yeux s’habituèrent à la lumière,
les détails de la pièce émergèrent lentement de la pénombre, des animaux
étranges, des statues et de l’or, partout le scintillement de l’or.”
Certes,
ce fût une aventure hors du commun pour une découverte qui ne l’était pas moins.
Mais ce fût avant tout la rencontre de deux hommes et de deux passionnés. L’un,
Howard Carter, était archéologue et égyptologue, l’autre, Lord Carnarvon, collectionneur
d’antiquités égyptiennes, chercheur amateur et fortuné.
L’aventure
commence au début des années 1900. La vallée des rois n’a pas encore livré tous
ses secrets et ce malgré les précédentes générations d’archéologues qui ont
travaillé, fouillé dans la région.
Howard
Carte sera celui qui découvrira, en deux temps la tombe de Toutankhamon, et qui
fera l’inventaire de tout ce qu’elle pouvait contenir.
Court,
et assez ”scientifique” donc dénué de fantaisie, ce récit se veut clair,
précis, et surtout passionnant. Relaté par celui qui a conduit les travaux, il
est à la fois vivant et pétri de rigueur, de passion. Dans un texte très imagé,
le lecteur est presque aux côtés des hommes sur le terrain.
C’est
avec un réel plaisir que je me suis embarquée dans cette lecture, avec d’une
part le souvenir ébloui d’un voyage en Egypte qui commence à dater, et d’autre
part l’impatience de voir le trésor de passage à Paris.
La
fabuleuse découverte de la tombe de Toutankhamon de Howard Carter, traduit de l’anglais
par Martine Wiznitzer chez Pygmalion (Mars 2011,195 pages), et chez libretto
(Février 2019,180 pages)
Howard
Carter est un
archéologue et égyptologue britannique né en 1874.
Il est
le fils de Samuel John Carter, un peintre animalier dont il hérite les talents
de dessinateur. Il a dix-sept ans lorsqu'il est présenté à Percy Newberry, un
jeune égyptologue de l'Egypt Exploration Fund créé par Amelia Ann Blanford
Edwards, qui l'engage pour recopier à l'aquarelle les fresques des tombes de
Beni Hassan. Commence alors sa carrière d'archéologue.
Carter
qui travaille en Égypte depuis 1892, tantôt au service des fouilles étrangères,
tantôt comme aquarelliste vendant ses œuvres aux touristes amateurs de jolis
souvenirs, se fait engager en 1907 par Lord Carnarvon, richissime mécène féru
d'archéologie.
En
1902, il entame les fouilles de la vallée des rois. En 1922, Carter demande de
poursuivre une année de plus les fouilles, ses recherches au bas de la vallée
restant infructueuses.
Le 1er
novembre 1922, les fouilles commencent et Carter découvre rapidement les
fondations de cabanes d'ouvriers ayant œuvré au creusement de la tombe de
Ramsès VI. Lord Carnarvon est au Royaume-Uni, lorsque, le 4 novembre 1922 à
l'aube, on dégage une marche, puis d'autres. Le soir, Carter se tient devant
une porte, portant le sceau de la nécropole royale annonçant qu'il se trouve
devant la tombe d'un grand personnage. L'ouverture de cette porte est effectuée
le 25 novembre, donnant accès à un couloir de 7,60 mètres de long creusé dans
la roche et rempli de gravats. Howard Carter constate plusieurs traces de
passage, ce qui lui fait croire que la tombe a elle aussi été pillée.
La
véritable ouverture de la tombe a lieu officiellement le 29 novembre. Carter et
son équipe sont sous le choc. La pièce qui se révèle à eux regorge d'un nombre
inimaginable d'objets. Il y a là des conserves funéraires, des bouquets de
fleurs, un trône doré, des grands lits en forme d'animaux, des chars démontés,
des vases en albâtre. Cette première salle mesure environ huit mètres de long
sur 3,60 mètres de large avec des murs recouverts de plâtre blanc : c'est le
tombeau de Toutânkhamon.
Howard
Carter se retire de ses fonctions, cherchant à fuir la marée de curieux que sa
découverte avait suscitée. En 1923, il effectue de nombreux entretiens. Il
s'éteint d'un lymphome de Hodgkin, à l'âge de 64 ans.
intéressant! bon week-end!
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