mardi 3 septembre 2019

A crier dans les ruines


Ils étaient des adolescents de l’Ukraine d’avant Tchernobyl. Lena, la privilégiée car fille d’ingénieur de la centrale nucléaire qui ne tardera pas à faire parler d’elle, et Ivan, dont les parents travaillent la terre d’Ukraine.
Ils s’aiment, c’est évident ; mais l’accident de la centrale va les séparer pour de longues années….

A crier dans les ruines est l’histoire d’un amour, d’une quête à la fois personnelle et de l’autre ; c’est aussi un livre sur l’exil et tout ce qu’il ″ impose‶ de renoncements, de silence et d’enfouissement.

Ce premier roman d’Alexandra est indéniablement agréable à lire. On sent très vite le travail de recherche qu’il a nécessité. Mais cela n’a pas suffi à m’émouvoir ; rares sont les histoires d’amour qui y parviennent. Sans doute a-t-il manqué à ce premier roman ‶l’audace ″ du débutant dans le style ; ce petit coup de folie pour se démarquer (qui aurait pu me plaire ou pas mais qui lui aurait donné ce quelque chose d’originalité qui aurait fait son effet.

Je m'attendais à un rendu moins convenu, et moins académique (avec des références littéraires trop présentes et qui personnellement ne m’ont pas particulièrement parlé)

L’ensemble est propre, agréable, divertissant ; mais pas marquant.

A crier dans les ruines d’Alexandra Koszelyk aux forges de Vulcain (Août 2019 ; 250 pages)


Alexandra Koszelyk est professeure de Lettres Classiques.
Diplômée à l'Université de Caen Normandie (1995-2001), elle travaille à Saint-Germain-en-Laye depuis 2001.
"À crier dans les ruines" (2019) est son premier roman.

6 commentaires:

  1. tu n'es pas seule à avoir un avis mitigé, j'en fait partie... Mon avis sera en ligne en octobre, pas facile d'écrire un billet qui soit impartial dans un tourbillon d'avis dithyrambiques et ça fait du bien de lire ton billet.

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    1. D'autant plus que l'auteur du livre n'en peut plus des éloges et ne semble pas disposée à écouter les voix dissidentes...Quel manque de modestie, et si j'ose dire...d'intelligence !

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    2. oups... tu as eu des retours négatifs au sujet de ton billet?

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  2. L'omerta du côté des "blogueuses-copines" qui ont adoré. Je crois savoir que des avis moins élogieux n'ont pas été publiés....Quant à l'auteur , elle s'est fendu d'un " on ne peut pas plaire à tout le monde" ;réaction qui ne m'a pas du tout semblé constructive, et finalement assez désinvolte. Je suis contente d'une chose: le livre m'a été prête....j'aurais regretté mon achat, plus pour son attitude que pour son livre . En outre, et je n'en parle pas, je lui ai trouvé une grosse incohérence : comment un scientifique d'un secteur stratégique de l'URSS de 1986 peut-il aussi facilement quitter ce pays ?J'y suis allée la même année, et je te prie de croire qu'à la frontière, ça ne rigolait pas.... alors prendre un train de l'Ukraine à la France, comme ça...un peu facile !! Bref, je ne veut pas polémiquer avec elle,elle est sur son nuage, les fleurs abondent, elle fait la tournée des librairies, elle se montre,est dans la sélection des 68 ( il ne pouvait pas en être autrement... )Pour ma part,je m'éloigne des neo-spécialistes es rentrée littéraire,de celles qui ont pris le melon depuis quelque temps......

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    1. C'est compliqué tout ça �� mais effectivement on ne peut pas plaire à tout le monde, c'est surtout compliqué quand on a l'impression que tout le monde adore sauf nous �� heureusement il y a des livres pour tout le monde

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  3. Merci pour cet article et pour ce blog. Franchement, en tant qu'auteur, c'est la réponse que je donne face à une critique "on ne peut pas plaire à tout le monde" ! ;-) pourquoi ? parce que c'est vrai. Des romances fleur bleues sont encensées par plein de gens, des Nobels élitistes aussi. Les 2 trouvent leur lectorat et c'est très bien ainsi. Je ne pense pas qu'il y ait une malice derrière cette vérité... ou alors, dites moi que je réponde autre chose :-D
    Pour me rassurer, je vais voir les critiques de classiques : on s'aperçoit ainsi que la "qualité" d'une oeuvre est une chose bien difficile à appréhender, c'est une notion très subjective.
    à bientot pour d'autres chroniques

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