vendredi 11 octobre 2019

Le ciel par- dessus le toit


Depuis le dernier frère je suis Nathacha Appanah avec un réel intérêt, et sans le moindre sentiment de déception à la lecture de ses ouvrages.
Cette fois, avec le ciel par-dessus, je ressens une sorte de malaise à l‘issue de ma lecture, non pas à propos du contenu ou du sujet mais davantage sur la forme. En d’autres termes je préfère nettement Nathacha Appanah dans la fiction plus traditionnelle et plus développée que dans la fable plus condensée.
Ici, il est question de Phénix, jeune mère un peu fantasque, et de ses deux enfants Paloma et Loup. Paloma a choisi de s’éloigner assez tôt de sa mère, aimante mais pas vraiment mature pour éduquer des enfants. Loup n’a de cesse de chercher Paloma, de l’attendre jusqu’au jour où…. Et c’est le drame….
De fréquents allers et retours dans le temps, nous donnent à découvrir, sous des angles à chaque fois différents la manière dont s’est construite cette famille un peu particulière.

Si l’écriture de Nathacha Appanah est toujours aussi travaillée, et c’est pour moi le gros point positif de ce court -trop court- roman, je reste cependant sur ma faim quant à la forme. De plus je suis assez peu sensible aux écrits poétiques, ou qui se veulent comme tel, et métaphoriques. Contrairement à ses romans précédents, celui-là m’a paru plus axé sur l’histoire de famille que sur les personnages eux-mêmes.

Un roman qui sans m’avoir vraiment déplu, ne m’a pas touché comme les autres.

Le ciel par-dessus-le toit de Nathacha Appanah chez Gallimard (Août 2019,125 pages)


Nathacha Appanah est née le 24 mai 1973 à Mahébourg ; elle passe les cinq premières années de son enfance dans le Nord de l'île Maurice, à Piton. Elle descend d'une famille d'engagés indiens de la fin du XIXe siècle, les Pathareddy-Appanah.

Après de premiers essais littéraires à l'île Maurice, elle vient s'installer en France fin 1998, à Grenoble, puis à Lyon, où elle termine sa formation dans le domaine du journalisme et de l'édition. C'est alors qu'elle écrit son premier roman, "Les Rochers de Poudre d'Or", précisément sur l'histoire des engagés indiens, qui lui vaut le prix RFO du Livre 2003.

Son second roman, "Blue Bay Palace", est contemporain : elle y décrit l'histoire d'une passion amoureuse et tragique d'une jeune indienne à l'égard d'un homme qui n'est pas de sa caste.

"Le Dernier Frère" (2007) a reçu plusieurs prix littéraires dont le prix du roman Fnac 2007, le prix des lecteurs de L'Express 2008, le prix de la Fondation France-Israël. Il a été traduit dans plus de quinze langues.

En 2013, les éditions Payot ont publié "Indigne" d'Alexander Maksik, le roman qu'elle a traduit de l'américain.

Paru en 2016, son roman "Tropique de la violence" est issu de l'expérience de son séjour à Mayotte où elle découvre une jeunesse à la dérive. Ce roman remporte le tout premier prix Femina des lycéens, le premier Prix Patrimoines 2016, le Prix France Télévisions 2017, le Prix du roman métis des lecteurs 2017 et le Prix du roman métis des lycéens 2017.

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