Depuis
le dernier frère je suis Nathacha Appanah avec un réel intérêt, et sans le
moindre sentiment de déception à la lecture de ses ouvrages.
Cette
fois, avec le ciel par-dessus, je ressens une sorte de malaise à l‘issue de ma
lecture, non pas à propos du contenu ou du sujet mais davantage sur la forme. En
d’autres termes je préfère nettement Nathacha Appanah dans la fiction plus
traditionnelle et plus développée que dans la fable plus condensée.
Ici,
il est question de Phénix, jeune mère un peu fantasque, et de ses deux enfants
Paloma et Loup. Paloma a choisi de s’éloigner assez tôt de sa mère, aimante
mais pas vraiment mature pour éduquer des enfants. Loup n’a de cesse de
chercher Paloma, de l’attendre jusqu’au jour où…. Et c’est le drame….
De
fréquents allers et retours dans le temps, nous donnent à découvrir, sous des
angles à chaque fois différents la manière dont s’est construite cette famille
un peu particulière.
Si
l’écriture de Nathacha Appanah est toujours aussi travaillée, et c’est pour moi
le gros point positif de ce court -trop court- roman, je reste cependant sur ma
faim quant à la forme. De plus je suis assez peu sensible aux écrits poétiques,
ou qui se veulent comme tel, et métaphoriques. Contrairement à ses romans
précédents, celui-là m’a paru plus axé sur l’histoire de famille que sur les
personnages eux-mêmes.
Un
roman qui sans m’avoir vraiment déplu, ne m’a pas touché comme les autres.
Le
ciel par-dessus-le toit de Nathacha Appanah chez Gallimard (Août 2019,125
pages)
Nathacha
Appanah
est née le 24 mai 1973 à Mahébourg ; elle passe les cinq premières années de
son enfance dans le Nord de l'île Maurice, à Piton. Elle descend d'une famille
d'engagés indiens de la fin du XIXe siècle, les Pathareddy-Appanah.
Après
de premiers essais littéraires à l'île Maurice, elle vient s'installer en
France fin 1998, à Grenoble, puis à Lyon, où elle termine sa formation dans le
domaine du journalisme et de l'édition. C'est alors qu'elle écrit son premier
roman, "Les Rochers de Poudre d'Or", précisément sur l'histoire des
engagés indiens, qui lui vaut le prix RFO du Livre 2003.
Son
second roman, "Blue Bay Palace", est contemporain : elle y décrit
l'histoire d'une passion amoureuse et tragique d'une jeune indienne à l'égard
d'un homme qui n'est pas de sa caste.
"Le
Dernier Frère" (2007) a reçu plusieurs prix littéraires dont le prix du
roman Fnac 2007, le prix des lecteurs de L'Express 2008, le prix de la
Fondation France-Israël. Il a été traduit dans plus de quinze langues.
En
2013, les éditions Payot ont publié "Indigne" d'Alexander Maksik, le
roman qu'elle a traduit de l'américain.
Paru
en 2016, son roman "Tropique de la violence" est issu de l'expérience
de son séjour à Mayotte où elle découvre une jeunesse à la dérive. Ce roman
remporte le tout premier prix Femina des lycéens, le premier Prix Patrimoines
2016, le Prix France Télévisions 2017, le Prix du roman métis des lecteurs 2017
et le Prix du roman métis des lycéens 2017.
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