Il
n’est pas forcément évidemment de reprendre le fil d’une trilogie débutée en
2000. Pour ma part, c’est en 2012 que j’ai fait connaissance avec May Dodd,
jeune femme issue d’un milieu aisé, rebelle, libre et qui préférât se marier
chez les Indiens plutôt que de croupir en asile psychiatrique. Quatre années
plus tard, nous retrouvions May dans la vengeance des mères ainsi que Susan,
Molly, Matha, Gertie….
Voici
donc, le dernier volet de cette trilogie et ces mêmes femmes prêtes à livrer
l’ultime bataille pour conserver leur liberté, leur mode de vie, leurs
coutumes, leur histoire.
Jim
Fergus choisit une narration indirecte sous forme de carnets, alternant les
points de vue de May, Molly, et en y instillant un peu de modernité par la voix
de leurs descendants.
Jim
Fergus prend résolument le parti du peuple indien qui a payé un très lourd
tribut à la création des USA. De génération en génération, ce peuple se bat et
lutte pour sa survie, et ses droits.
Jim
Fergus fait le portrait de femmes de caractère, de véritables guerrières n’hésitant
pas à tourner le dos à leur milieu d’origine pour honorer ce peuple amérindien que
Jim Fergus regarde avec tendresse et respect.
Il
m’a fallu un peu de temps pour me remettre l’esprit dans cette histoire et
rassembler les souvenirs de mes lectures antérieures. L’espacement entre les différents
tomes fait qu’il est difficile de rester dans l’univers.
Un
grand merci aux éditions du cherche-midi et au Picabo River Book pour la
lecture de ce livre.
Les
amazones de Jim Fergus, traduit de l’américain par Jean-Luc Piningre, aux
éditions du Cherche-midi (Septembre 2019,370pages)
Jim
Fergus
est un écrivain américain né à Chicago en 1950.
Né
d'une mère française et d'un père américain, il se passionne dès l'enfance pour
la culture Cheyenne alors qu'il visite l'ouest du pays en voiture avec son père
pendant l'été. Ses parents décèdent alors qu'il a 16 ans et il part vivre dans
le Colorado où il poursuit ses études.
Il
vivra ensuite en Floride où il est professeur de tennis avant de revenir dans
le Colorado en 1980. Il s'installe dans la petite ville de Rand, qui compte
treize habitants, pour se consacrer exclusivement à l'écriture.
Il
publie en tant que journaliste de nombreux articles, essais ou interviews dans
la presse magazine et collabore à des journaux.
Son
premier livre, "Espaces sauvages" ("A Hunter's Road"),
mémoire de voyage et de sport, paraît en 1992.
Son
premier roman, "Mille femmes blanches" ("One Thousand White
Women"), l'histoire de femmes blanches livrées aux Indiens par le
gouvernement américain pour partager leur vie, est publié aux États-Unis en
1998 et rencontre le succès.
Il
a sillonné seul avec ses chiens le Middle West, pendant plusieurs mois, sur les
pistes des Cheyennes, afin d'écrire ce livre.
En
1999, il publie "Mon Amérique" ("The Sporting Road"), où il
raconte six années de "pérégrinations par monts et par vaux" à
travers les États-Unis.
Son
second roman "La fille sauvage" ("The Wild Girl", 2005)
raconte cette fois l'histoire d'une Apache enlevée à sa tribu en 1932.
Avec
son roman "Marie-Blanche" (2011), Jim Fergus dévoile l'histoire de sa
propre famille à travers celles de sa mère et de sa grand-mère et son
ascendance française par les femmes issues de la famille Trumet de Fontarce.
Il
a ensuite publié "Chrysis" ("The Memory of love", 2013),
l'histoire (authentique) d'une jeune peintre Gabrielle Jungbluth dans le
Montparnasse des années vingt.
En
2016, il publie "La vengeance des mères" ("The Vengeance of
Mothers"), qui fait suite au premier ouvrage de l'auteur, "Mille
femmes blanches", paru dix-huit ans plus tôt. Avec "Les
Amazones" (2019), Jim Fergus achève la trilogie.
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