Toutes
les raisons mènent au livre, et souvent pas les plus pertinentes. Je le
confesse bien volontiers, ici, c’est la couverture qui me rappelait combien j’ai
été accrochée par les glaciers de Patagonie, et combien je donnerais jusqu’à
mon dernier sou pour fouler du pied sixième continent.
Annabelle
Kremer est une scientifique, et c’est en scientifique qu’elle a effectué une
mission de trente-cinq jours en Antarctique sur la base Dumont d’Urville.
Elle
participe donc avec les membres de la base à tous les travaux, qu’ils soient de
recherche, de maintenance, de surveillance, d’intendance, ou de production au
sein ce bout de France du bout du monde.
J’ai
beaucoup apprécié le contenu, éclectique, pédagogique et d’un niveau
scientifique soutenu et accessible. Il n’est pas forcément aisé pour le citoyen
moyen de réaliser combien la présence française en Antarctique est stratégique,
et scientifiquement capitale.
La
seconde partie de l’ouvrage est consacrée aux hommes et femmes, tous passionnés
qui travaillent par rotation en ces lieux. Chaque métier est ainsi détaillé. Ce
qui frappe, ce n’est pas tant la technicité ou le nombre d’années d’étude de
ces professionnels ; en effet, intellectuels, scientifiques spécialisés ou
non, ou manuels, tous les corps de métiers sont représentés. Mais c’est la
passion qui anime ces femmes et ces hommes qui font vivre au jour le jour une
base où les conditions extrêmes demandent autant de qualités humaines que
professionnelles.
Voilà
un ouvrage choisi un peu au hasard et dont la lecture m’a captivée d’un bout à
l’autre.
Mission
Antarctique d’Annabelle Kremer, aux éditions Belin (Janvier2020, 225 pages)
Annabelle
Kremer est enseignante agrégée en sciences de la vie et de la terre et travaille
également à la maison de la science en Alsace. Il lui tient à cœur de montrer
au grand public la science en action, en particulier la nature de la démarche
scientifique.
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