Pas
toujours évident de suivre la pensée amérindienne. Parfois la rencontre est délicieuse,
le chemin n’étant pas forcément simple mais assez souple pour me permettre de m’y
faire une petite place ; et parfois la rencontre ne se fait pas…
C’est
un peu le cas avec Crazy Brave qui avait tout pour me plaire.
Ici,
il ne s’agit pas d’un roman mais plutôt d’un récit initiatique retraçant les
jeunes années de l’auteur, amérindienne qui grandit dans une famille chaotique
et dans un environnement hostile.
Elle
choisit les arts pour s’exprimer et exister….
Le
recueil est divisé en quatre parties représentées par les quatre points
cardinaux, qui au regard de la culture amérindienne ont chacun leur
signification en matière de développement personnel. Il est également constellé
de poèmes et de textes en prose.
Le
mélange des deux m’a déconcertée ; n’étant pas vraiment fan de poésie et
ne saisissant pas bien la corrélation entre les deux formes de texte.
Le
tout m’a laissé une impression plus que mitigée. Je ne l’ai pas lu avec déplaisir,
mais sans jamais parvenir à entrer totalement dans ce livre. Je suis sans doute
trop cartésienne pour ce type de lecture. Dommage !
Crazy
Brave de Joy Harjo, traduit de l’américain par Nelcya Delanoë et Joëlle Rostowski,
aux éditions Globe (Janvier 2020, 160 pages)
Née
à Tulsa d’un père cherokee et d’une mère creek, Joy Harjo est la
descendante d’une lignée de guerriers et de chefs déportés en Oklahoma dans les
années 1830. Très tôt, son esprit curieux la pousse à expérimenter et à créer :
musique, arts de la scène, littérature, poésie… Partie prenante du grand élan
de résistance et de renouveau de la jeunesse amérindienne des années 1970, elle
a toujours cru en sa mission de « faire vivre des voix, des chants et des
histoires ». Couronnée par le titre de « poète lauréate des États-unis » en
2019, elle raconte dans ce livre dont le titre traduit son nom creek, Harjo («
So brave you’re crazy ») son parcours initiatique.
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