mercredi 7 octobre 2020

Le train pour Tallinn

L’auteur est italien, mais ça n’est en pas en Italie que ce polar va nous emmener, mais à Tallinn en Estonie. Cet opus inaugure une série que, pour ma part, je souhaite durable, à un excellent flic, ancien champion de ski de fond, mais souffrant de narcolepsie.

Plantons le décor. Un homme d’affaire russe est retrouvé mort alors que son train venant de St -Pétersbourg arrive en gare de Tallinn.

Marko Kurismaa se voit confié l’enquête. Nous partons donc d’un mort dont on ne sait rien, dans une capitale que nous allons découvrir au fil des pages, en compagnie d’un flic qui ne va pas se livrer facilement, mais dont on devine assez vite les blessures.

Banal, me direz-vous !

Oui, sauf que l’auteur va non seulement nous embarquer dans une ville où, personnellement, je n’ai jamais posé les pieds, et où la littérature m’a rarement transportée. Le voyage est donc doublement intéressant !

En outre, l’auteur redonne vie à un évènement totalement sorti de ma mémoire, mais qui à l’époque avait fait plus de 800 morts : le naufrage en mer Baltique de l’Estonia. Sans oublier les relations difficiles entre russe et estoniens….

Pas question d’en dire davantage, je laisse au lecteur le plaisir de la découverte, et des surprises qui jalonne cet opus.

L’ensemble est de bonne facture, agréable à lire ; une lecture détente de bonne qualité !

Les personnages sont bien amenés ; en particulier le duo Kurismaa /Kristina. Deux flics, unis sur le terrain, et en dehors ; mais chut ! Ils veulent rester discrets pour le moment !

J’ai apprécié l’aspect tranquille mais sans mollesse de cette enquête. L’auteur astucieusement distillé ses fausses pistes, jusqu’à la résolution finale que je n’ai pas vu venir

Le train pour Tallinn, d’Arno Saar, traduit de l’italien par Patrick Vighetti, aux éditions de la fosse aux ours (Mars 2019, 220 pages)

Arno Saar est le pseudonyme de l'écrivain italien Alessandro Perissinotto, né à Turin en 1964.

Il est professeur à la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Turin, après avoir également enseigné durant quelques années à Bergame et chroniqueur au journal de sa ville natale, "La Stampa".

En 1997, est publié son premier roman "L'année où Rosetta a été tuée" ("L’anno che uccisero Rosetta").

Il a écrit, sous le pseudonyme d'Arno Saar, deux romans qui suivent les enquêtes menées par Marko Kurismaa, ancien champion de ski de fond et le meilleur flic de la brigade criminelle de Tallinn en Estonie. Le premier, "Le train pour Tallinn" ("Il treno per Tallinn") a été publié en 2016.

 

 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire