mercredi 30 décembre 2020

L'imprévisible

 


Quand deux êtres abimés se rencontrent fortuitement, autour d’un mystérieux tableau….

Genève,

Guido Gianotti est un expert en art de la renaissance. D’origine italienne, il est fils de domestiques, et traine en son for intérieur la culpabilité de la mort de son père. De plus cet homme vieillissant supporte assez mal que sa virilité l’abandonne. Lui, l’esthète n’attire plus les jeunes et jolies jeunes femmes qui, auparavant avaient pour lui de l’admiration et de la fascination.

Anne-Catherine, de son côté se sépare d’un mari volage, et d’un tableau qu’elle va donner à estimer à Guido.

Ce roman navigue entre une sorte de ″ thriller ″ artistique et quête personnelle et amoureuse entre deux êtres que tout oppose mais qui dans leurs différences vont parvenir à faire converger leurs vieilles blessures.

J’ai beaucoup aimé la démarche artistique de l’historien de l’art, qui détail après détail parvient à poser une histoire sur un tableau. Au-delà, Metin Arditi nous offre un voyage florentin qui ne demande qu’à se concrétiser.

Le côté ″ un peu osé ″ de ce court roman aurait mérité d’être allégé. Il n’est pas sans me rappeler Le Turquetto (2011), qui lui aussi se situe dans les mêmes registres, mais en nettement plus consistant et donc plus abouti.

Il n’empêche que j’ai apprécié cette lecture, pour l’art et parce qu’au fil des pages, Metin Arditi est parvenu à rendre les protagonistes sympathiques et attachants.

L’imprévisible de Metin Arditi, aux éditions Actes Sud (2006,205 pages), et en poche chez Babel (2008, 205 pages)


 

 

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