lundi 12 avril 2021

Bondrée

Voilà un temps que je tournais autour de ce roman dont on disait beaucoup de bien et dont je repoussais la lecture avec mille et une excuses. C’est chose faite, et il eût été dommage de passer à côté.

Nous sommes en 1967, aux confins du Maine, à quelques encablures de la frontière avec le Québec ; un lac tranquille, refuge des familles baba cool venant passer là leurs week-ends, et/ou leurs vacances d’été. Les enfants jouissent d’une totale liberté, entre plage, pêche, et activités dans la forêt qui l’entoure. Cet été-là, on écoute Procol Harum et A Whiter Shade of Pale ; c’est encore le temps de l’insouciance, le summer  of love. Cela commence par une légende ; le décor, et l’ambiance sont posés

Très vite une jeune fille disparait, puis retrouvée morte bizarrement amochée, puis une seconde…L’accident est de moins en moins plausible.

Andrée A.Michaud nous entraine dans une enquête autour d’une flopée de personnages, principalement des adolescents qui s’éveillent à la séduction, à la sensualité, à la liberté, à l’émancipation, à l’amitié.

L’auteur prend le temps de camper tous ses protagonistes. Elle privilégie l’étude psychologique au rythme et à l’action. Elle construit pas à pas un roman d’atmosphère qui très vite devient hypnotique et vous enveloppe. C’est simple ce roman s’avère addictif.

Andrée A.Michaud est québécoise, et cela se ressent dans son style. En outre, elle distille tout au long de propos une multitude de locutions et phrases en anglais, histoire de rappeler au lecteur que l’action se situe en territoire américain. Cela déstabilise un peu au début, mais on s’y fait assez vite.

Chaque partie tourne autour d’un personnage en particulier, d’une manière telle que l’étau se resserre progressivement …

Bondrée d’Andrée A.Michaud, aux éditions Rivages/ noir (Septembre 2016 , 370 pages ), disponible en format poche (Octobre 2017, 380 pages)


Andrée A. Michaud est une romancière québécoise, auteur de romans policiers née en 1957.

Elle a obtenu un baccalauréat en philosophie, en cinéma et en linguistique de l'Université Laval et une maîtrise en études littéraires de l'Université du Québec à Montréal. Après ses études, elle entame une carrière de romancière.

"La Femme de Sath" (1987), son premier roman, est un suspense psychologique qui avait suscité les éloges de la critique. Mais elle est surtout connue pour ses romans policiers.

Pour deux d'entre eux, elle remporte le prix du Gouverneur général : en 2001 pour "Le Ravissement" (2001) et, en 2015, pour "Bondrée" (2013).

Ce dernier titre lui vaut également le prix Saint-Pacôme du roman policier 2014, le prix Arthur Ellis du roman policier en langue française 2015 et le Prix des lecteurs Quais du polar/20 minutes en 2017. "Le Ravissement" reçoit également le Prix littéraire des collégiennes et des collégiens en 2001.

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