Elle est née basque, à l’époque où le militantisme indépendantisme bat son plein. Alors qu’elle se trouve bien malgré elle mêlée d’assez près au mouvement, elle n’a pas d’autre choix que de fuir. Le Mexique, d’abord ; puis le Canada, où elle se refait une vie avec Xavier, médecin. Le jour où l’ETA annonce publiquement sa cessation d’activité, elle aussi décide de revenir là où elle est née.
Sous la forme d’une longue lettre à son mari, Oyana se raconte, et justifie son départ ‶en catimini″ et brutal.
Ce court roman tient autant de l’introspection, du récit historique que du drame au suspense intelligemment tenu.
Sans jugement, Eric Plamondon invite le lecteur à réfléchir à ce que signifie l’engament extrême, la violence terroriste, l’identité.
Il dresse un portrait tout en nuance d’une femme à la recherche d’elle-même et de ses racines.
Éric Plamondon n’a pas besoin de s’appesantir pour faire passer le message. Le propos est sobre et percutant, presque synthétique par moment.
Si j’avais apprécié Taqawan sans pourtant en saisir toutes les dimensions, j’ai infiniment plus ″intégré‶ Oyana que j’ai trouvé plus marquant, et plus accessible ; je relirai sans doute un peu plus tard.
Oyana d’Éric Plamondon, chez Quidam éditeur (Mars 2019,152 pages), et au livre de poche (janvier 2021,170 pages)
Né au Québec en 1969, Éric Plamondon a étudié le journalisme à l’université Laval et la littérature à l’UQÀM (Université du Québec à Montréal). Il vit dans la région de Bordeaux depuis 1996 où il a longtemps travaillé dans la communication. Il a publié au Quartanier (Canada) le recueil de nouvelles Donnacona et la trilogie 1984 : Hongrie-Hollywood Express, Mayonnaise et Pomme S, publiée aussi en France aux éditions Phébus.
Taqawan (Quidam 2018) reçu les éloges tant de la presse que des libraires et obtenu le prix France-Québec 2018 et le prix des chroniqueurs Toulouse Polars du Sud.
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