Parce qu’elle est rabbin, Delphine Horvilleur accompagne les mourants, ou les familles endeuillées, et mène la prière lors des obsèques. La mort fait partie de son quotidien ; du nôtre qui que l’on soit, quoi que l’on fasse dans la vie.
Delphine Horvilleur est connue pour ses positions progressistes dans le judaïsme ; j’étais curieuse de connaître sa manière d’aborder la question de la mort dans sa fonction de rabbin.
Onze récits constituent ce petit traité de consolation ; onze manières d’accompagner le deuil. Connues ou anonymes, Delphine Horvilleur se met au service des endeuillés, sans forcément mettre en avant la religion. L’important est de réunir les fils d’une histoire de vie que l’on restitue pour lui en redonner tout son sens.
Evidemment, Delphine Horvilleur s’appuie sur les textes qu’elle s’applique à rendre accessibles, elle convoque également les légendes, et le légendaire humour juif. C’est un aspect de l’ouvrage que j’ai également apprécié.
J’ai trouvé ce recueil rempli de douceur, de bienveillance et d’empathie sincère envers celles et ceux qui traversent l’épreuve du deuil. J’ai découvert une approche sensiblement différente si on la compare au monde catholique ; plus réaliste et humaine, moins dogmatique.
Vivre avec nos morts de Delphine Horvilleur, chez Grasset (Mars 2021,235 pages)
Delphine Horvilleur, née en 1974 à Nancy, est une femme rabbin française, elle est également auteure et philosophe.
En 1992, elle part vivre à Jérusalem.
En 2008, elle obtient son diplôme de rabbin à New York et elle est nommée rabbin à Paris pour le Mouvement juif libéral de France (MJLF).
Elle est, depuis 2009, directrice de la rédaction du magazine Tenou'a, qui explore la richesse de la pensée juive.
A chaque fois que j'entends cette femme je suis admirative de son immense culture et de son intelligence !
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