lundi 21 mars 2022

Sans lendemain

Le Midwest des années 40….

Billie travaille pour des studios de cinéma. Elle est chargée de vendre des films de second choix à qui voudra bien les projeter, autrement dit pas grand monde aux alentours.

Un beau jour, alors qu’elle arrive dans un trou perdu de l’Arkansas, en plus de se frotter aux éternelles difficultés à caser ses films, elle échoue dans les griffes d’un prédicateur complètement réfractaire au septième art et plus père la morale″ que l’ensemble des curés du pays réunis.

Et comme les emmerdes volent en escadrille, Billie tombe raide dingue amoureuse de l’épouse du Pasteur. Et oui, dans le Midwest des années 40, cela fait vraiment désordre.

Billie va vite l’apprendre à ses dépens. De mensonges en mensonge, la Belle et libre Billie finira par se laisser prendre à son propre jeu, d’autant que qu’elle croise sur sa route une femme redoutablement intelligente, l’assistante du shérif.

″ N’allez pas dans l’Arkansas ‶, lui avait dit quelques jours avant un propriétaire de cinéma. Trop tard, le piège s’est retourné contre elle !

Voilà un petit polar sans façon, court et divertissant que nous propose les éditions Gallmeister. C’est fiévreux, retors, et poisseux ; un tantinet désuet encore que…

La plume de l’auteur est alerte, concise et sans un poli de gras. Cela se lit d’une traite ou presque.

Sans lendemain d’Jake Hinkson, traduit de l’américain par Sophie Aslanides, chez Gallmeister (février 2018,225 pages et Janvier 2019,272 pages pour la version poche).


Jake Hinkson est un écrivain, auteur de roman policier et critique de cinéma né en Arkansas en 1975.

Son père était charpentier et diacre dans une église évangélique, sa mère secrétaire dans une église. Avec ses deux frères, il a grandi dans une famille stricte, baptiste, dans une petite ville du Sud des États-Unis. Il est élevé, à partir de ses 14 ans, au sein d'une communauté religieuse, gérée par ses oncle et tante, d'une région isolée des monts Ozarks.

Durant sa première année de fac, il a traversé une crise religieuse. Malheureux au sein de l’Église baptiste du Sud, conservatrice, il s'est enfoncé plus encore dans la croyance et a rejoint l’Église pentecôtiste ultra-orthodoxe. Il a alors épousé la fille d’un pasteur pentecôtiste.

 

Quatre ans plus tard, lessivé par les services charismatiques, il a abandonné complètement l’Église et repris ses études.

Quelques années plus tard, il a intégré en Caroline du Nord, à Wilmington, un master de création littéraire. Il a passé la grande partie des dix dernières années à enseigner, à l’Université du Maryland, à Trinity Washington University, et à Monmouth University dans le New Jersey.

Il écrit dans des magazines dont la Los Angeles Review of Books, Mental Floss, Mystery Scene, Criminal Element et Tor. Il publie des articles dans le journal de cinéma d’Eddie Muller, "Noir City". Début 2015, Broken River Books a publié un recueil de ses articles consacrés au cinéma.

Il amorce sa carrière en littérature par la publication du roman policer "L'Enfer de Church Street" ("Hell on Church Street", 2011), dont la traduction en France lui vaut le Prix Mystère de la critique 2016.

En 2015, il fait paraître son premier recueil de nouvelles, "The Deepening Shade", et "The Blind Alley", un essai très fouillé sur le film noir.

Avec son roman "Sans lendemain" ("No Tomorrow", 2015), il est lauréat du grand prix de littérature policière 2018.

Jake Hinkson habite à Chicago.


Ouvrage qui représente L'Arkansas ( lieu de naissance de l'auteur ),le thème du mois de mars " Roman noir" du challenge 1 année avec les éditions Gallmeister . 

 

 

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