Qui n’a pas
un jour rêvé d’avoir au moins une fois dans sa vie ce prof un peu fou, bourré d’audace
et d’originalité qui vous marquera toute sa vie durant ? C’est une chance
dont on ne mesure jamais au moment présent la valeur…jamais !
Keating fait
partie de ces phénomènes, qui ont un talent fou, mais qui ne sont pas taillés pour
se fondre dans le moule dans lequel ils sont sensés rentrés.
Dans un austère
collège de la nouvelle Angleterre, de jeunes fils à papa, viennent là afin d’intégrer la fine fleur des
universités. Les profs y sont vieux, conformistes, plein de principes….
Keating, pourtant un ancien élève du collège, arrive avec toute sa fougue, et
son originalité. Il n’a aucune intention de
"fabriquer " de parfaits stéréotypes, mais au
contraire des êtres capables de penser
par eux-mêmes, capables de rêver pour être des hommes libres.
« L’homme n’est jamais aussi libre que lorsqu’il
rêve. »
Enseignant la littérature, c’est par le biais
de la poésie qu’il va entrainer ses élèves sur des chemins de traverses. La
poésie….je sais, je ne suis pas une grande fan…mais à lire ceci, je ne peux qu’être
d’accord :
« Et ne restreignez pas la poésie au seul
langage. La poésie est présente dans la musique, dans la photographie, voir
dans l’art culinaire-partout où il s’agit de percer l’opacité des choses pour
en faire jaillir l’essence à vos yeux. Partout où ce qui est en jeu, ‘est la révélation du
monde. La poésie peut se cacher dans les objets ou dans les actions les plus
quotidiens mais elle ne doit jamais, jamais, être ordinaire. »
Seulement les choses seraient trop
simples s’il n’y avait pas ces vieilles badernes de profs selon l’ancien modèle,
mais surtout l’univers familial parfois encore plus conformiste que celui du collège.
Gageons que le passage de Keating,
fut-il aussi bref, aura changé la vie de ces collégiens, et leur aura donné les
clés d’un autre monde, celui de la liberté.
A bien y réfléchir, j’ai eu aussi un
Keating dans ma vie de lycéenne ; lui aussi n’était pas à son aise dans ce
monde éducatif si cloisonné et formaté que j’ai connu. Le temps d’une année
scolaire, il ne m’aura pas appris à devenir poète, mais à savoir lire entre les
lignes, et surtout à ne pas gober bêtement ce que le premier son de cloche
pouvait me susurrer. Il avait créé un club de presse, il enseignait l’histoire,
assez mal du reste ; mais ce qu’il nous a appris, personne d’autre ne l’a
fait aussi bien !
Le cercle des poètes disparus, N.H Kleinbaum
Michel
Lafon (1990)/ Le livre de poche (1991)
170/192pages
4ème de couverture :
Il fut leur
inspiration. Il a transformé leur vie à jamais. A Welton, un austère collège du
Vermont, dans les années 60, la vie studieuse des pensionnaires est bouleversée
par l'arrivée d'un nouveau professeur de lettres, M. Keating. Ce pédagogue peu
orthodoxe va leur communiquer sa passion de la poésie, de la liberté, de
l'anticonformisme, secouant la poussière des autorités parentales, académiques
et sociales. Même si le drame - le suicide d'un adolescent - déchire finalement
cette expérience unique, même si Keating doit quitter le collège, il restera
pour tous celui qui leur a fait découvrir le sens de la vie.Le roman du
film-événement de Peter Weir, Oscar 1990 du meilleur scénario, qui a bouleversé
des centaines de milliers de spectateurs.
A propos de l'auteur:
Nancy
Horowitz Kleinbaum, née le 30/08/1948 , a étudié à l'université de Northwestern
d'Evanston aux États-Unis de 1966 à 1970.
Elle a écrit
de nombreux livres à partir de films ( "Daryl" 1985, "Le cercle
des poètes disparus" 1990, "The magnificent seven : the authorized
story of american gold" 1996...).
Nancy H.
Kleinbaum vit à New York avec son mari et ses trois enfants et est journaliste
auprès du magazine "Lifestyles" pour lequel elle réalise diverses
interviews.
D'autres avis chez: Aniouchka ; Caya ; Hanaelle ; Lizi ; Nekotenshi ; Simi;
Pour l'état de le Vermont, dans le cadre du challenge 50 états/50 billets organisé par Sofynet 20/51
Excellent livre, un vrai bonheur de voir Keating chambouler la vie monotone et préformatée de ces jeunes hommes, une belle leçon de vie !
RépondreSupprimerMoi j'aurais bien aimé avoir un Keating aussi en prof, mais ça n'a malheureusement pas été le cas...
Tu en as fait une très belle chronique, bravo ! J'ai moi aussi beaucoup aimé ce livre, qui délivre une très belle leçon. J'ai moi aussi eu un professeur (de lettres) qui m'a ouvert l'esprit. C'est tellement important quand on est jeune !
RépondreSupprimerJ'ai revu le film il n'y a pas longtemps. J'adore ! La "novellisation" n'a pas l'air mal, dirait-on !
RépondreSupprimerMoi, c'est le contraire : j'ai eu en 4e un professeur de français qui se voulait ouvert et qui avait en fait l'esprit (littéraire) très étroit. Je n'étais pas dans ses petits papiers parce que je lisais des romans policiers. Pour lui, si l'on avait pas lu les Misérables (à 12 ans), on n'était rien. En revanche, j'ai eu une professeur d'histoire géographie (en même temps) formidable.
RépondreSupprimerJ'ai vu le film, j'aime bien ton commentaire. Je pense que nous avons souvent la chance de connaître de ces professeurs. J'ai eu le bonheur d'en connaître 2 !!! français et maths. Mais comme me disait un ami enseignant : les bons élèves font également un bon prof !!!
RépondreSupprimerJ'ai vu le film il y a quelques années et je ne savais pas qu'il y avait eu une novélisation! Merci, je me le note ;)
RépondreSupprimerTrès déçue par cette lecture, qui n'est qu'une novélisation d'un film formidable.
RépondreSupprimermême sentiment que Ys...
RépondreSupprimerMême si je ne suis pas très poésie à la base, j'ai adoré ce livre et j'ai aussi aimé sa vision de la poésie ^^
RépondreSupprimerah tiens, le livre existe? je ne savais pas! Le film est resté culte pour moi pendant des années et des années. Que de souvenirs!
RépondreSupprimerUn excellent souvenir de lecture (et de film !) . Hop, billet ajouté (mais combien en as-tu écrit depuis janvier ;o)))) ?
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu le livre, mais je me souviens du film et je trouve ta chronique très belle.
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