vendredi 23 mars 2012

Le cercle des poètes disparus


Qui n’a pas un jour rêvé d’avoir au moins une fois dans sa vie ce prof un peu fou, bourré d’audace et d’originalité qui vous marquera toute sa vie durant ? C’est une chance dont on ne mesure jamais au moment présent la valeur…jamais !
Keating fait partie de ces phénomènes, qui ont un talent fou, mais qui ne sont pas taillés pour se fondre dans le moule dans lequel ils sont sensés rentrés.
Dans un austère collège de la nouvelle Angleterre, de jeunes fils à papa, viennent  là afin d’intégrer la fine fleur des universités. Les profs y sont vieux, conformistes, plein de principes…. Keating, pourtant un ancien élève du collège, arrive avec toute sa fougue, et son originalité. Il n’a aucune intention de "fabriquer " de parfaits stéréotypes, mais au contraire des êtres  capables de penser par eux-mêmes, capables de rêver pour être des hommes libres.
« L’homme n’est jamais aussi libre que lorsqu’il rêve. »
 Enseignant la littérature, c’est par le biais de la poésie qu’il va entrainer ses élèves sur des chemins de traverses. La poésie….je sais, je ne suis pas une grande fan…mais à lire ceci, je ne peux qu’être d’accord :
« Et ne restreignez pas la poésie au seul langage. La poésie est présente dans la musique, dans la photographie, voir dans l’art culinaire-partout où il s’agit de percer l’opacité des choses pour en faire jaillir l’essence à vos yeux. Partout où  ce qui est en jeu, ‘est la révélation du monde. La poésie peut se cacher dans les objets ou dans les actions les plus quotidiens mais elle ne doit jamais, jamais, être ordinaire. »
Seulement les choses seraient trop simples s’il n’y avait pas ces vieilles badernes de profs selon l’ancien modèle, mais surtout l’univers familial parfois encore plus conformiste que celui du collège.
Gageons que le passage de Keating, fut-il aussi bref, aura changé la vie de ces collégiens, et leur aura donné les clés d’un autre monde, celui de la liberté.
A bien y réfléchir, j’ai eu aussi un Keating dans ma vie de lycéenne ; lui aussi n’était pas à son aise dans ce monde éducatif si cloisonné et formaté que j’ai connu. Le temps d’une année scolaire, il ne m’aura pas appris à devenir poète, mais à savoir lire entre les lignes, et surtout à ne pas gober bêtement ce que le premier son de cloche pouvait me susurrer. Il avait créé un club de presse, il enseignait l’histoire, assez mal du reste ; mais ce qu’il nous a appris, personne d’autre ne l’a fait aussi bien !

Le cercle des poètes disparus, N.H Kleinbaum
 Michel Lafon (1990)/ Le livre de poche (1991)
170/192pages
4ème de couverture :
Il fut leur inspiration. Il a transformé leur vie à jamais. A Welton, un austère collège du Vermont, dans les années 60, la vie studieuse des pensionnaires est bouleversée par l'arrivée d'un nouveau professeur de lettres, M. Keating. Ce pédagogue peu orthodoxe va leur communiquer sa passion de la poésie, de la liberté, de l'anticonformisme, secouant la poussière des autorités parentales, académiques et sociales. Même si le drame - le suicide d'un adolescent - déchire finalement cette expérience unique, même si Keating doit quitter le collège, il restera pour tous celui qui leur a fait découvrir le sens de la vie.Le roman du film-événement de Peter Weir, Oscar 1990 du meilleur scénario, qui a bouleversé des centaines de milliers de spectateurs.
A propos de l'auteur
Nancy Horowitz Kleinbaum, née le 30/08/1948 , a étudié à l'université de Northwestern d'Evanston aux États-Unis de 1966 à 1970.
Elle a écrit de nombreux livres à partir de films ( "Daryl" 1985, "Le cercle des poètes disparus" 1990, "The magnificent seven : the authorized story of american gold" 1996...).
Nancy H. Kleinbaum vit à New York avec son mari et ses trois enfants et est journaliste auprès du magazine "Lifestyles" pour lequel elle réalise diverses interviews.

D'autres avis chez:  Aniouchka ; Caya ; Hanaelle ; Lizi ; Nekotenshi ; Simi;

Pour l'état de le Vermont, dans le cadre du challenge 50 états/50 billets organisé par Sofynet  20/51 



12 commentaires:

  1. Excellent livre, un vrai bonheur de voir Keating chambouler la vie monotone et préformatée de ces jeunes hommes, une belle leçon de vie !
    Moi j'aurais bien aimé avoir un Keating aussi en prof, mais ça n'a malheureusement pas été le cas...

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  2. Tu en as fait une très belle chronique, bravo ! J'ai moi aussi beaucoup aimé ce livre, qui délivre une très belle leçon. J'ai moi aussi eu un professeur (de lettres) qui m'a ouvert l'esprit. C'est tellement important quand on est jeune !

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  3. J'ai revu le film il n'y a pas longtemps. J'adore ! La "novellisation" n'a pas l'air mal, dirait-on !

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  4. Moi, c'est le contraire : j'ai eu en 4e un professeur de français qui se voulait ouvert et qui avait en fait l'esprit (littéraire) très étroit. Je n'étais pas dans ses petits papiers parce que je lisais des romans policiers. Pour lui, si l'on avait pas lu les Misérables (à 12 ans), on n'était rien. En revanche, j'ai eu une professeur d'histoire géographie (en même temps) formidable.

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  5. J'ai vu le film, j'aime bien ton commentaire. Je pense que nous avons souvent la chance de connaître de ces professeurs. J'ai eu le bonheur d'en connaître 2 !!! français et maths. Mais comme me disait un ami enseignant : les bons élèves font également un bon prof !!!

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  6. J'ai vu le film il y a quelques années et je ne savais pas qu'il y avait eu une novélisation! Merci, je me le note ;)

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  7. Très déçue par cette lecture, qui n'est qu'une novélisation d'un film formidable.

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  8. Même si je ne suis pas très poésie à la base, j'ai adoré ce livre et j'ai aussi aimé sa vision de la poésie ^^

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  9. ah tiens, le livre existe? je ne savais pas! Le film est resté culte pour moi pendant des années et des années. Que de souvenirs!

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  10. Un excellent souvenir de lecture (et de film !) . Hop, billet ajouté (mais combien en as-tu écrit depuis janvier ;o)))) ?

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  11. Je n'ai pas lu le livre, mais je me souviens du film et je trouve ta chronique très belle.

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