« Ma vie est simple et je l’aime
comme elle est. »
« Parce que nos besoins sont nos
petits rêves quotidiens. Ce sont nos petites choses à faire, qui nous projettent
à demain, à après-demain, dans le futur ; ces petits riens qu’on
achètera la semaine prochaine et qui
nous permettent de penser que la semaine prochaine on sera encore vivants. »
Elle n’attire
pas forcément tous les regards sur elle, n’est pas un canon, comme on dit, mais
Jo est pleine de bon sens, d’amour pour les siens, même s’ils ne le méritent
pas toujours. Jo accueille tout le monde dans sa mercerie, débite la dentelle
au mètre, tricote comme d’autres égrainent les notes sur un piano. Jo c’est la
joie de vivre, la gentillesse, la proximité. Jo c’est aussi une blessure bien
ancrée au plus profond d’elle.
Et puis un
jour, comme beaucoup, et comme le dit le slogan, elle tente sa chance…
Qui ne l’a
pas fait, en rêvant secrètement de décrocher la timbale ? Et si à gagner
beaucoup, on finissait par perdre encore plus ?
Avec
beaucoup de délicatesse, Grégoire Delacourt sur un sujet qui aurait pu très
vite tourner à la guimauve, nous laisse tout un chacun réfléchir sur la vraie
valeur des choses. Il nous montre combien nous ne connaissons jamais vraiment
ceux qui nous entourent.
L’auteur
dresse un beau portrait d’une « Madame tout le monde », qui
loin de se laisser griser par le coup de pouce du destin, n’en finit pas moins
par se laisser griller les ailes. C’est, et grâce à une écriture à la fois
simple, et délicate, ce qui rend Jo si attachante.
La liste de mes envies, Grégoire Delacourt
J C Lattès (01/02/2012)
186 pages
Le mot de l'éditeur:
Jocelyne,
dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime
les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime
les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les
six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant
et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un
ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel
et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience
ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies
jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle
gagne beaucoup. Peut-être.
A propos de l'auteur :
Né en 1960 à
Valenciennes, Grégoire Delacourt est publicitaire. Très remarqué pour
L’Écrivain de la famille, son premier roman, on lui doit aussi de fameuses
campagnes pour Cœur de Lion, EDF, Apple, Lutti (« Un Lutti d’offert, c'est un
Lutti de perdu »).
C'est le dernier livre que j'ai noté sur les blogs, j'ai hâte de le lire! Je pense que je n'ai lu qu'un seul billet négatif à son sujet...
RépondreSupprimerJ'ai envie de le lire!!!
RépondreSupprimerJe suis contente que ce livre t'ait plu. Ta chronique est superbe.
RépondreSupprimerMerci Jostein
SupprimerEt merci pour les bonnes idées de lecture !!!
Très belle chronique! J'ai très très envie de le lire!
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