Deux
chanteuses disparaissent à Ispahan. C’est qu’au pays des Mollahs, on ne
plaisante pas avec la morale religieuse… du moins en apparence, car à y
regarder de plus près, l’hypocrisie règne.
Si l’intrigue
policière ne présente pas d’intérêt particulier, et se révèle assez poussive,
elle n’en présente pas moins le mérite de montrer les dessous d’un pouvoir iranien incapable de canaliser
une soif de liberté de ses habitants, et surtout de ses habitantes .Cette société asservie depuis plus
de trente ans use de mille et une astuce pour contourner des lois imbéciles,
discriminatoires, contraires aux règles élémentaires d’humanité ; des lois
qui sont remises en questions jusqu’au cœur même du pouvoir et de la haute administration.
Tout un pan de la jeunesse s’adonne aux vices de l’occident dénoncés, et
sévèrement réprimandés par des mollahs complices et corrompus.
Les iraniens
sont à bout de souffle ; les dernières révoltes de 2009 en sont la preuve.
Naïri Nahapétian,
sait de quoi elle parle. Elle a choisi le registre «plus léger » du polar pour s’exprimer, et dénoncer plus librement
une situation dont on espère bientôt la fin. Les dictatures, quelles qu’elles
soient finissent pas tomber ; mais chacune à son rythme, et à sa manière….
Dernier refrain à Ispahan,Naïri Nahapétian
Liana
Levi ; collection policiers (02/02/2012)
219 pages
4ème de couverture :
Interdit de
montrer ses cheveux. Interdit de s'habiller sans respecter l'uniforme
islamique. Et interdit de chanter en public. Les ayatollahs ne manquent pas
d'idées quand il s'agit d'entraver la liberté des femmes. Pourtant, lorsque la
grande chanteuse Roxana revient dans la ville de son enfance, après un long
exil aux Etats-Unis, certains de ses airs résonnent encore dans les taxis d'Ispahan.
Son projet ? Donner Un concert dans lequel se produiront d'autres femmes. Un
projet qui ne verra jamais le jour car Roxana sera définitivement réduite au
silence. Et elle ne sera pas la seule à subir ce sort... C'est justement à ce
moment-là que Narek, un jeune journaliste franco-iranien venu prendre le pouls
de la révolte de 2009, rejoint la ville. Cette enquête lui permettra encore une
fois de découvrir une facette insoupçonnée de la réalité iranienne.
A propos de l'auteur :
Naïri
Nahapétian a quitté l’Iran après la révolution islamique, à l’âge de neuf ans.
Elle y est revenue à l’occasion de nombreux reportages pour des périodiques
français. Elle travaille actuellement pour Alternatives économiques. Son
premier roman, Qui a tué l’ayatollah Kanuni?, est publié dans plusieurs pays
européens.
Pour le défi d'Anne.
Pour le défi d'Opaline, la plume au féminin.
Ca me fait penser à Persepolis avec les effets pervers de la dictature encore amplifiés...
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