Je remercie Chronique de la rentrée littéraire pour
l’opportunité de découvrir en avant-première cet ouvrage.
A onze ans, Michael quitte son père et son île, pour
retrouver sa mère qu’il connaît à peine. Du Sri Lanka à La Grande
Bretagne, ce sont 21 jours qui vont changer un petit garçon. Plus qu’un voyage
au-delà des mers, il s’agit d’un voyage initiatique qui d’une certaine façon va
fera de Michael un jeune homme.
Si l’écriture de Michael Ondaatje m’a agréablement
surprise, s’il a pris soin d’un découpage judicieusement aéré, le roman en
lui-même m’a déçue dans sa globalité. La multitude et la diversité des
personnages, n’ont, à mon sens pas été suffisamment exploités. Il aurait pu en
résulter un roman choral de grande envergure…mais, à force de vouloir trop
papillonner, et de changements temporels pas assez bien maitrisés, il en
résulte un roman finalement assez brouillon.
Il manque à cette histoire un souffle qui emporte le
lecteur sur une vague au long cours, et qui le porte, comme Michael, au loin.
La croisière m’a paru dans sa seconde partie assez
ennuyeuse. Il me tardait d’accoster, de changer de bateau. La traversée ne me
laissera pas grand souvenir, si ce n’est une plume agréable, des personnages
nombreux qui restent en retrait, avec lesquels je n’ai pu cheminer, et qui ne m’ont pas "habitée".
La table des autres, Michal Ondaatje
Edition de l’Olivier (23 Août 2012)
257 pages
4ème
de couverture :
Le jeune Michael quitte Colombo pour retrouver sa
mère, installée en Angleterre. Il voyage à bord de l’Oronsay, un gigantesque paquebot
qui constitue un monde en soi : des cales sombres aux cabines élégantes, le
jeune Michael va explorer toutes les classes sociales durant les 21 jours de ce
périple, mais surtout faire l’expérience de l’amitié et du désir. Pour le
garçon, ce voyage est un apprentissage en accéléré et, pour Ondaatje, une ode à
la fiction : chaque passager recèle une histoire, chaque personnage appelle un
roman et l’écrivain est l’homme qui déchiffre ces mystères. Dans la lignée du
Fantôme d’Anil (Prix Médicis étranger en 2000) ou d’Un air de famille, Michael
Ondaatje réinvente son enfance et construit de livre en livre un autoportrait
impressionniste.
A
propos de l’auteur :
Michael Ondaatje est né à Ceylan (Sri Lanka) en
1943. À l'âge de onze ans, il rejoint sa mère divorcée en Angleterre et étudie
à Dulwich. Il émigre au Canada (Montréal, puis Toronto).
Depuis 1978, il retourne deux mois par an au Sri
Lanka. Il a pourtant le sentiment de ne pas appartenir à cette Asie qui fut
déchirée, au milieu des années 1980, par la guérilla ethnique et civile : « Je
suis un étranger. Je suis l'enfant prodigue qui hait l'étranger. » La guerre
sera un motif obsessionnel de son œuvre : « Il ne s'agit pas seulement du Sri
Lanka mais de toutes les guerres civiles. Combien de charniers au Rwanda, en
Bosnie, en Algérie demeurent inexpliqués, sans auteurs ? Combien de
manipulations médiatiques ? »
Il découvre la poésie à l'université, y trouve la
liberté du récit, l'art de l'ellipse. Il publie onze volumes de poèmes. En
1989, avec La Peau d'un lion (Payot, 1989), il est finaliste du prix
Ritz-Hemingway aux côtés de Nadine Gordimer et Toni Morrison. On le compare à
Salman Rushdie et à Kazuo Ishiguro. « Les personnages de Michael Ondaatje
mènent tous une sorte de quête. Et chaque livre s'organise autour d'une
poursuite qui fait planer une atmosphère énigmatique sur le récit. L'objet peut
en être la vraie personnalité
Pour l'île de Ceylan, dans le challenge organisé par Géraldine.
J'attendais des avis pour ce roman, il ne me semble pas incontournable, finalement...
RépondreSupprimerVous semblez toutes mitigées sur ce roman.
RépondreSupprimerPour moi ce serait sans doute un peu rasoir. Et puis j'ai été tellement "dégoûtée" de mon livre de la rentrée littéraire de chez l'Olivier ("Féerie générale") que je ne suis pas prête de replonger pour le moment.
RépondreSupprimerComme ton avis est mitigé, je ne me préciperai pas sur ce livre. par contre, il complète parfaiement mon challenge !
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