Merci à
Sandrine 57 et Bibeli qui m’ont permis de lire cet ouvrage en le faisant
voyager jusqu’à moi, et libfly.
« Et puis il semblait
acquis que je ne serais jamis non plus
d’ailleurs, j’étais condamné à errer au milieu de nulle-part. »
« Manon avait toujours été cette
enfant aux grands yeux bleus écarquillés, pleine d’allant et de fantaisie, si
légère que je redoutais parfois qu’elle ne fût ma fille, moi qui avait tant de
mal à me mouvoir dans ce monde, à lui faire confiance, moi qui était si lourd
et emprunté, comme un emmuré vivant. »
Je ne dirai
rien de l’histoire, le mot de l’éditeur suffit. C’est d’avantage un rendu
d’atmosphère et de contexte que je souhaite rendre. Ce livre se vit, et se
ressent plus qu’il ne se raconte.
Jusqu’à
présent Olivier Adam nous avait habitués à des romans relativement courts, dans
lesquels ses personnages nous étaient plus vite dévoilés. Cette fois, Olivier
Adam prend le temps d’amener les faits et ses protagonistes dans un roman plus
épais, plus lourd également, plus dense dans l’atmosphère.
Comme
toujours Olivier Adam campe des personnages dépressifs, torturés, mal dans leur
vie, et dans la vie ; mais il le fait avec beaucoup de sensibilité,
d’intelligence, et de réalisme.
J’ai senti
ce roman comme un ouvrage infiniment plus personnel que les autres tant dans le
vécu des faits d’actualité qui parsème les pages et qui lui donne son
authenticité, que dans le vécu des aléas de la vie qui frappent Paul, François,
et les autres….Il y a dans le « Je » de Paul , la voix d’Olivier
Adam. Fait-il comme Paul un retour sur lui, solde-t-il ses comptes, digère
t-t-il les secrets du passé ?
Si
l’écriture est toujours aussi agréable à suivre, elle m’a semblé moins prompte
à une lecture exclusive et continue. Il faut, à mon avis prendre son temps,
digérer, pour mieux s’imprégner, et apprécier.
Les
lisières, Olivier Adam
Flammarion
(22 Août 2012)
464 pages
4ème de couverture :
Entre son
ex-femme dont il est toujours amoureux, ses enfants qui lui manquent, son frère
qui le somme de partir s'occuper, «?pour une fois?», de ses parents, son père
ouvrier qui s'apprête à voter FN et le tsunami qui ravage le Japon où il a vécu
les meilleurs moments de sa vie, tout semble pousser Paul Steiner aux lisières
de sa propre existence. De retour dans la banlieue de son enfance, il doit se
confronter au monde qui l'a fondé et qu'il a fui. En quelques semaines et
autant de rencontres, il va se livrer à un véritable état des lieux personnel,
social et culturel.?
Dans ce
roman ample et percutant, Olivier Adam embrasse dans un même souffle le destin d'un homme et le portrait d'une
certaine France, à la périphérie d'elle-même.
A propos de l’auteur :
Olivier Adam
est né en 1974. Il est l’auteur de nombreux livres dont Je vais bien, ne t’en
fais pas (Le Dilettante, 2000) et, aux éditions de L’Olivier, Passer l’hiver
(Goncourt de la nouvelle 2004), Falaises, À l’abri de rien (prix France
Télévisions 2007 et prix Jean-Amila-Meckert 2008), Des Vents contraires (Prix
RTL/Lire 2009), Le Cœur régulier.
Un pavé de l'été pour le challenge de Marmotte.
Entre Olivier Adam et moi, le courant ne passe pas... dans ce sens uniquement, car il n'a pas la chance de me connaître ! :D
RépondreSupprimerPar contre, entre lui et moi, le courant passe très bien et je suis ravie de lire ton avis enthousiaste.
RépondreSupprimerSans nul doute un incontournable de cette "rentrée"... Il me fait très envie !
RépondreSupprimerPour moi, les livres d'Olivier Adam ont toujours été à ressentir. Nul doute que celui ci passe dans mes mains dans les mois à venir, même s'il faut s'y préprarer. Un livre d'Adam offre souvent une chandelle sur sa propre vie.
RépondreSupprimerJe viens juste de l'acquérir...
RépondreSupprimerj'ai dévoré "falaises" et je trouve "les lisières" encore meilleur. décidément cet auteur et son univers me plaisent beaucoup. je vais continuer car il provoque un écho en moi. en le lisant des fragments de ma propre histoire remontent. c'est le premier auteur qui me fait éprouver cela.
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