mardi 4 septembre 2012

Du côté de Canaan


« Bill n’est plus.»
Ainsi commence ce roman, dont le premier chapitre, est intitulé « Premier jour sans Bill »Il y en aura ainsi 17 égrainés un par un. Très tard, nous apprendrons qui est Bill. Avant, Lilly, c’est la narratrice, parle d’elle, de sa vie d’hier et d’aujourd’hui, de ses hommes, du nouveau et ancien monde …Tout cela, avant de savoir enfin le pourquoi de ces chapitres mystérieux.
Si la construction qui mêle le présent et le passé, n’a rien de rédhibitoire pour moi, ici, elle m’a semblée un tantinet obscure. Mais c’est davantage le ton monocorde qui se dégageait de ce roman qui m’a plus d’une fois fait soupirer d’ennui, même si je reconnais des passages nettement plus entrainant, et avenant.
Je n’ai pas vraiment été convaincue par la douceur mise en avant par la note éditoriale. Je penche plus vers une certaine mollesse de ton, et de style, qui ne donne pas de relief ni de piquant à une vie, certes, jalonnée d’évènements et de deuil, mais somme toute assez ordinaire, et qui le parait encore plus avec ce manque d’entrain. La fin m’a davantage éveillée, sans pour autant me laisser un souvenir marquant de lecture. Autrement dit, la forme m’a laissée en dehors du fond, qui lui avait plus d’un atout pour me plaire.
Je remercie chaleureusement les éditions Joëlle Losfeld pour l’envoi de cet ouvrage, et de m’avoir permis de découvrir cet auteur.

Du côté de Canaan, Sebastian Barry
Editions Joëlle Losfeld (30 Août 2012)
275 pages



4ème de couverture :
Obligée autrefois de fuir l’Irlande et les siens avec son fiancé pour de mystérieuses raisons, Lilly Bere, à quatre-vingt-neuf ans, revit le chemin parcouru depuis son arrivée dans le Nouveau Monde – le «côté de Canaan» – au rythme des hommes de sa vie. D’une traversée clandestine à leur installation précaire à Chicago, le jeune couple n’aspire qu’à une vie normale. Mais c’est sans compter avec la menace sourde qui pèse sur eux, et qui va pousser Lilly, désormais seule au monde, à s’enfuir à Cleveland. Devenue employée de maison grâce à son amie Cassie, elle y est témoin des injustices et du racisme de la société américaine. Quand elle rencontre le séduisant et énigmatique Joe, elle croit enfin toucher le bonheur du doigt – jusqu’à une explosion pendant laquelle Joe disparaît… Ce n'est là qu'un des nombreux mystères de la vie de Lilly, racontée comme un thriller, et imprégnée d’une infinie douceur.
A propos de l’auteur :
Sebastian Barry est né à Dublin en 1955. à la fois romancier, poète et dramaturge, il est reconnu comme l’une des voix les plus importantes de la littérature irlandaise d’aujourd’hui. Ses romans Annie Dunne et Un long, long chemin ont paru aux Éditions Joëlle Losfeld en 2005 et 2006. Le testament caché figurait sur la shortlist du Man Booker Prize 2008, et a obtenu le prix Costa Book of the Year cette même année. Il a également décroché en 2009 le prix Hughes and Hughes Irish Novel of the Year.



Ballade en Irlande pour le défi Voisins-voisines chez Anne.


Passage par l'Irlande pour le défi de Géraldine.

5 commentaires:

  1. Tu comprendras que je ne suis pas très partant pour un livre qui t'a fait soupirer d'ennui^^
    Peut-être que ton prochain titre de la rentrée 2012 sera un coup de coeur, qui sait ?

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  2. J'ai depuis un certain temps "Les tribulations d'Eneas McNulty" dans ma PAL...

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  3. Le pitch ne me tente pas plus que ça, et comme ton avis est plutôt mitigée, je ne mettrais pas ce roman dans mes lectures de la rentrée !

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  4. Je viens de terminer ce roman et ce sera un coup de cœur pour moi, tout comme le précédent roman de cet auteur, Le testament caché. Je dois être sensible à ce type d'écriture. Je suis très loin de l'ennui et plus proche de la passion pour ce personnage de Lily et tout l'environnement qui va de l'Irlande aux engagements militaires de l'Amérique.
    Je conçois que le récit puisse paraître un peu pathétique pour certains lecteurs, moi je suis charmée par "cette bonté lumineuse" des personnages et de l'auteur.
    Je vais faire la chronique, elle paraîtra sûrement en début de semaine.

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  5. Comme pour toi je ne pense pas qu'il me laissera un souvenir marquant ///

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