Pour
la faire court, je dirais : Pas mal, mais peut mieux faire…nettement
mieux faire !!!
Si
je voyais le verre à moitié plein je dirais que l’intrigue comporte de bons
éléments et une trame assez originale,
que le suspense sans être implacable se tient à peu près, que le livre n’est
pas bien épais et qu’il n’effraie pas à priori, et qu’il se lit facilement (
tant pour le style que pour la narration qui alterne les points de vue).
Cela
étant, ce n’est pas tout. Parlons aussi de ce qui ne va pas. Les personnages
sont détestables, tous caricaturaux, mal développés, comme taillés à la va
vite. Brigitte Aubert a voulu faire du polar américain, sans savoir faire du
polar américain. Mais ce qui m’a le plus « chipotée », c’est la
langue utilisée. Même si à bien y réfléchir, elle « colle » au niveau
des personnages de cette ville, puisque qu’elle navigue dans le registre du
familier, voire parfois dans le vulgaire. (Je n’ai pas dit ordurier, car, dans
ce cas, j’aurais laissé tomber). Je n’aime pas cette forme d’expression, même
dans la littérature policière, à moins que l’auteur ait l’intelligence d’y
mettre autre chose dans le style, la construction, ses personnages son intrigue…bref,
qu’il y mette sa touche particulière qui fera passer le reste.
Ici,
ce n’est pas le cas. Ce policier est banal, vulgaire au sens premier du terme (ordinaire).
Il n’est pas de ceux qui restent, mais de ceux dont on veut se débarrasser
assez vite pour passer à autre chose. L’auteur peut néanmoins séduire son
lectorat ; une affaire de goût, sans aucun doute.
La ville des
serpents d’eau, Brigitte Aubert
Seuil policier
(Septembre 2012)
285 pages
4ème
de couverture :
Ennatown,
la ville des serpents d'eau : sans histoire, avec son club interconfessionnel,
sa bonne conscience, son lot de mâles chasseurs si conventionnels, et leurs épouses
qui s'ennuient à mourir, genre Desperate Housewives. Une sérieuse ombre au
tableau, toutefois : l'un des leurs, forcément un des leurs, a enlevé cinq
gamines il y a plus de dix ans. Quatre ont été retrouvées au fond d'un lac ou d'une
rivière. D'où le surnom du mystérieux criminel : le Noyeur. La dernière n'a
jamais refait surface...Et voici justement que surgit de nulle part, sous la
neige à la veille de Noël, une petite créature crasseuse en survêtement rose
maculé, muette et terrifiée, qui aussitôt s'enfuit avec le citoyen le moins
fréquentable d'Ennatown: Black Dog, géant noir un peu demeuré et SDF. Qui
est-elle? Trop jeune pour être la disparue... alors? Le fantasme collectif
repart de plus belle : c'est Black Dog, le Noyeur, évidemment... Et la chasse à
l'homme de démarrer. Seul Limonta, ex-flic alcoolo à la conscience chargée,
s'étonne que personne n'ait signalé la disparition d'une enfant de cinq ans...
A propos de l’auteur :
Née
en 1956 à Cannes, Brigitte Aubert a développé son goût pour le polar dans la
pénombre du cinéma familial. Parmi ses nombreux romans publiés au Seuil et traduits
dans plus de 20 pays, l’on retiendra Les Quatre fils du Dr March, La Mort des
bois (Grand Prix de Littérature policière 1996), Transfixions (adapté au cinéma
sous le titre “Mauvais Genres), Funérarium… Elle est la reine du thriller à
humour grinçant.
Pour le challenge de Liliba
Policier de la 5ème sélection (retenu par
le jury de Janvier)
Pour le défi d'Opaline.
pour moi un navet de premier ordre !
RépondreSupprimerLes avis ne sont guère enthousiaste pour ce roman, et même pour les autres de cet auteur... Cela m'étonne, elle est invitée à Quais du Polar, je croyais qu'ils avaient meilleur goût que ça.
RépondreSupprimerPas aimé ( beurk), avec moi le vulgaire ne passe pas !
RépondreSupprimer@clara : ça veut dire quoi le vulgaire? c'est une notion trop personnelle pour valoir argument!
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