Ma
toute première impression, à mi-chemin, était de me dire « j’aime bien »…mais,
avec tout de même comme un malaise devant ce livre pour lequel à part un j’aime
bien, je ne pouvais rien dire de plus. En m’y remettant le lendemain, assez pressée
de le finir, l’enthousiasme n’était plus là.
Déjà,
un énième récit d’expérience personnelle….et je commence à saturer gravement.
Si le côté médical m’a bien convenu – et je venais de comprendre à ce moment-
là que c’est aspect là que j’aimais bien- le reste m’a laissé, encore une fois
au bord du chemin.
Est-ce
moi qui suis une insensible indécrottable ? Est-ce le trop plein de ces
écrivains qui ne peuvent s’empêcher de parler d’eux à tout bout de champ ?
Est-ce mon état d’esprit pas vraiment disposé à ce genre d’ouvrage ? Sans
doute tout à la fois.
Cécile
Guilbert utilise une langue hachée, un style taillé au cordeau, dans phrases
courtes qui montent l’urgence de la situation. Elle change plusieurs fis de
mode narratif, passant du « tu » comme si elle prenait à témoin son
interlocuteur, au « je » qui la positionne comme narratrice, au « tu »
s’adressant à son mari.
En
dehors du purement médical, Cécile Guilbert, et c’est là que je suis passée à
côté de son message, fait référence à de nombreux domaines, dont je n’ai,
malheureusement pas toujours saisi l’intérêt (d’ailleurs pas saisi du tout). Il
me semble que j’ai lu ce livre comme j’aurais pu lire un dossier médical,
trouvant le bla-bla autour bien ennuyeux, à la limite du compréhensible, voir
hors-sujet ( Que vient faire Andy Warhol là-dedans ?)
Cet
ouvrage, dont je n’avais pas initialement prévu la lecture car il ne m’attirait
pas, ne me laissera pas un souvenir impérissable parmi ceux de la rentré 2012 (dont
les coups de cœur se comptent avec parcimonie d’ailleurs)
Réanimation, Cécile Guilbert
Grasset (Août
2012)
270 pages
4ème
de couverture :
«
Blaise vient de fêter ses cinquante
printemps. Quelque chose en lui refuse-t-il de naître ? De céder ? De s’ouvrir
? Une délivrance ? Une douleur ? Un remords ? Peut-être. Car soudain tonne le
canon qui abat tout, renverse tout, démolit tout. »
La
narratrice et Blaise, mariés, vivent comme des adolescents, des Robinson
parisiens, artistes accrochés l’un à l’autre, insouciants. Jusqu’ au jour où
Blaise est atteint d’une maladie rare, la « cellulite cervicale », forme de
nécrose parfois mortelle des tissus du cou. Hospitalisé d’urgence à
Lariboisière, Blaise se mue du jour au lendemain en « homme-machine » plongé
dans le coma. Alors la peur s'installe. De le perdre. De voir le bonheur
disparaître. S'installe aussi la curiosité fascinée de la narratrice pour ce
service spécial la « réa » tandis que son existence se détraque et se ranime
elle aussi...
Récit
intelligent et sensible, exercice de mise à distance du malheur, méditation
d'une grande douceur sur le temps et l'espérance, les pouvoirs de l'art et de
la médecine, les pièges de l'image et les sortilèges de l'imagination, le livre
de Cécile Guilbert, traversé de mythes et de contes, et aussi surtout ?-
une lettre d'amour à Blaise.
A propos de l’auteur :
Romancière
et essayiste, Cécile Guilbert est l’auteur, aux éditions Grasset, de Warhol
Spirit (2007, Prix Médicis de l’essai) et de Animaux and Cie (2010), avec
Nicolas Guilbert.
Document de la 5ème sélection (retenu par
le jury de Janvier)
Pour le défi d'Opaline.
Je l'ai trouvé assez décousu. Finalement, j'aurais préféré qu'il s'agisse purement d'une réflexion, d'un essai... le côté roman est finalement assez faible.
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