Miséricorde

L’avantage de commencer une « série »policière, c’est de pouvoir faire connaissance avec les protagonistes, et de les voir évoluer.

Carl Mørck sort bien abîmé d’une précédente affaire. Il semble avoir besoin d’être mis au vert. Ses supérieurs le relèguent au sous-sol promu chef d’un nouveau département, persuadés qu’il se fera un peu oublier… Assisté d’ Hafez el Assad (toute ressemblance avec une personne ayant déjà existé, n’est peut-être pas fortuite, allez donc savoir….) chargé à tout faire, surtout l’accessoire mais qui ne semble pas incapable qu’il le dit, Carl aspire au départ à ne pas trop s’investir…

Voilà donc un nouveau tandem policier, pour le moins original, si ce n’est atypique, improbable… bref, le duo dont n se demande bien s’il va pouvoir assurer.

Un cagibi au sous-sol, une table, de quoi travailler à peu près correctement, et une pile de vieux dossiers sur le bureau ; ces enquêtes passées depuis longtemps aux oubliettes faute d’avoir été résolues, en leurs temps.

Une jeune politicienne prometteuse, sans histoire, dont personne ne sait rien, qui ne fait pas la une des journaux people, et qui rentre dans son logis comme tout un chacun à l’issue de sa journée de travail. Et puis un jour…elle disparait …

Cinq ans après, notre duo fraichement promu pose le dossier en haut de la pile… L’enquête reprend un second souffle. Carl reprend aussi du poil de la bête.

Judicieusement construit, ce roman met en scène alternativement Merete Lyyngaard qui s’exprime sur sa captivité, et ce qu’elle vit, et les enquêteurs reprenant l’affaire à zéro. Les deux aspects ont leur intérêt, celui vue du côté policier est beaucoup plus dynamique, et s’attarde aussi sur la psychologie des protagonistes. La captivité de la politicienne est plus statique, plus détaillé.

Forcément tout se rejoindra et donnera un final à la fois haletant, et émouvant.

Tout cela forme un polar très réussi, qui tient toutes ses promesses, et n’inspire au lecteur que l’envie d’y revenir très vite.

Miséricorde, Jussi Adler Olsen

Albin Michel (Octobre 2011)/Le livre de poche (Janvier 2013)

489/528 pages

Grand Prix des lectrices Elle 2012 (Policier)

Prix du meilleur polar scandinave

4^ème de couverture :

Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s'acharnent-ils sur la jeune femme ? Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d'encre. Mais, faute d'indices, la police avait classé l'affaire. Jusqu'à l'intervention des improbables Carl Mørck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d'origine syrienne. Pour eux, pas de cold case ... Couronné par les prix scandinaves les plus prestigieux, le thriller de Jussi Adler-Olsen, première enquête de l'inspecteur Mørck, est un véritable phénomène d'édition mondial.

A propos de l’auteur :

Né à Copenhague en 1950, Jussi Adler-Olsen a étudié la médecine, la sociologie, le cinéma et la politique. Ancien éditeur, il connaît un succès sans précédent avec Département V, série bestseller qui compte déjà quatre tomes et qui a remporté les prix scandinaves les plus prestigieux. La série est en cours de traduction dans une trentaine de pays, et s'est déjà vendue à plus de 5 millions d'exemplaires en Europe.

Le premier volet, Miséricorde, paru chez Albin Michel en octobre 2011, s'est vendu à ce jour à plus de 40 000 exemplaires.

 Pour le challenge de Liliba

Prix des lectrices Elle (policier) 2012, pour le challenge de Laure .

Pour le Danemark dans le challenge repris par Lystig. 

 Pour le défi d'Anne .