dimanche 21 juillet 2013

L'accusé


« Des erreurs judiciaires sont commises tous les mis, et dans chaque état. Les raisons en sont diverses, et toujours semblables : travail insuffisant de la police, témoignages scientifiques discutables, identification erronée de témoins oculaires, avocats de la défense peu compétents, procureurs trop peu exigeants ou trop  arrogants. »

Avocat de profession John Grisham connait sur le bout des doigts la justice de son pays. Ses premières fictions m’avaient donné dès parution de très bonnes heures de lectures. Je le retrouve après une longue infidélité, en me demandant bien si j’allais continuer à aimer.
L’accusé n’est pas une fiction, mais un récit qui s’est en quelque sorte plus ou moins imposé à lui.

Ron Williamson, va cristalliser toutes les insuffisances du système judiciaire américain, et bien que très fragile avant l’affaire, va finalement payer de sa vie une succession d’erreurs, de fautes, de manquements qui le maintiendront dans le couloir de la mort durant douze ans. Si c’est d’extrême justesse qu’il sera extirpé de cette galère, et innocenté, c’est aussi du bout des dents que la justice le reconnaîtra innocent, jamis totalement convaincue malgré les preuves enfin  faites.

John Grisham va donc s’atteler à décortiquer dans les moindres détails tout le processus judiciaire, sans omettre de s’attarder longuement sur ses personnages, et en particulier Williamson dont les démons intérieurs et  les failles anciennes ont été du pain béni pour la justice.

Ce rouleau compresseur  que représente le système judiciaire de ce pays fait froid dans le dos, tout comme le conditionnement dans lequel semble s’être figé la population. Ce pays est incapable de reconnaitre ses erreurs, et de réhabiliter ses victimes.


L’accusé, John Grisham
Robert Laffont, Avril 2007/Pocket, Avril 2010
350/448 pages


4ème de couverture:

Ce matin de décembre 1982, la jeune Debbie Carter gît, étranglée et violée, au pied de son lit défait. La nouvelle pétrifie la petite ville d'Ada, perdue au cœur de l'Oklahoma. Bientôt la fièvre s'empare des services de police, jusqu'au délire. Comment expliquer que Glen Gore, dernière personne à avoir vu la victime vivante, n'ait pas été soupçonné ? Pire : comment accorder du crédit à sa seule version des faits ?
Un innocent, Ron Williamson, va pâtir de ces grossières erreurs. Certes, son profil ne plaide pas en sa faveur : ancienne gloire locale du base-ball, alcoolique, dragueur invétéré et dépressif chronique, il fait un coupable idéal. Mais les charges sont minces. Faux témoignages, interrogatoires musclés, acharnement : le calvaire de Williamson durera douze ans avant qu'il ne soit arraché de justesse au couloir de la mort...

A propos de l’auteur:

John Grisham est né en 1955 dans l'Arkansas, aux États-Unis. Il exerce pendant dix ans la profession d'avocat, tout en écrivant des thrillers à ses heures perdues. Il publie en 1989 son premier roman, Non coupable, mais c'est en 1991, avec La Firme, qu'il rencontre le succès. Depuis, L'Affaire Pélican (1992), Le Couloir de la mort (1994), L'Idéaliste (1995), Le Maître du jeu (1996) et L'Associé (1999) ont contribué à faire de lui la figure de proue du legal thriller. Mettant à profit son expérience du barreau, il dévoile les rouages du monde judiciaire et aborde ainsi les problèmes de fond de la société américaine. Aux États-Unis, ou il représente un véritable phénomène éditorial, la vente de ses livres se compte en millions d'exemplaires et ses droits d'adaptation font l'objet d'enchères faramineuses auprès des producteurs de cinéma (La Firme, L'Affaire Pélican). L'Accusé, dont les droits d'adaptation cinématographique ont été retenus par George Clooney, est paru aux éditions Robert Laffont en 2007. Il a également publié, chez le même éditeur, La Revanche (2008), L'Infiltré (2009), Chroniques de Ford County (2010), La Confession (2011) et son dernier ouvrage Les Partenaires (2012).
Marié, père de deux enfants, John Grisham est l'un des auteurs les plus lus dans le monde.


 Pour  L'état de l'Oklahoma, dans le cadre du challenge de Sofynet.

La ronde des "gros livres" chez Tête de litote .

1 commentaire:

  1. Un auteur dont j'ai surtout vu les adaptations, mais il faudra vraiment que je lise ses romans ! Hop, billet ajouté !

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