samedi 24 août 2013

Rue des voleurs


Ma première rencontre avec l’auteur avait un véritable flop ; Parle-leurs de bataille, etc… n’avait assez rapidement gonflée.

Comment allais-je recevoir Rue des voleurs ?

Nul doute, les première pages démarrent fort ; tant sur le style que dans les faits. Avec des mots qui sonnent  et qui claquent, et un phrasé heurté, et harponneur, nous entrons de plein fouet dans le drame familial qui va précipiter Lakhdar sur les chemins de l’errance, de l’exil, et des mauvaises rencontres.
Mathias Enard nous montre une jeunesse en quête d’idéal, de repère, de liberté ; une jeunesse prise entre le monde étriqué de leurs parents héritiers d’une société traditionaliste qui s’effrite de toute part, et celui inaccessible qui semble plein promesses.

Les pays arabes s’embrasent, les fondamentalistes s’organisent. Lakhdar est toujours pris en tenaille. C’est l’histoire d’un jeune homme lucide et intelligent, épris de livres  policiers, qui perd ses illusions,  et qui au final ne sait plus trop ce qu’il est et ce qu’il veut.

Mathias Enard nous donne à un bien beau roman, bien ancré dans notre monde, peuplé de personnages restitués avec juste ce qu’il faut de justesse et de lyrisme.

Rue des voleurs, Mathias Enard
Actes Sud, Août 2012
256 pages



4ème de couverture : (extrait, car trop bavarde….)

C’est un jeune Marocain de Tanger, un garçon sans histoire, un musulman passable, juste trop avide de liberté et d’épanouissement, dans une société peu libertaire. Au lycée, il a appris quelques bribes d’espagnol, assez de français pour se gaver de Série Noire. Il attend l’âge adulte en lorgnant les seins de sa cousine Meryem. C’est avec elle qu’il va “fauter”, une fois et une seule. On les surprend : les coups pleuvent, le voici à la rue, sans foi ni loi.

A propos de l’auteur :

Né en 1972, Mathias Énard a étudié le persan et l’arabe et fait de longs séjours au Moyen-Orient. Il vit à Barcelone.
Il est l’auteur de cinq romans chez Actes Sud : La perfection du tir (2003, prix des Cinq Continents de la francophonie ; Babel n° 903), Remonter l’Orénoque (2005), Zone (2008, prix Décembre, prix du Livre Inter ; Babel n° 1020), Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants (2010, prix Goncourt des Lycéens, prix du Livre en Poitou-Charentes 2011) et Rue des Voleurs (2012).
Ainsi que Bréviaire des artificiers (Verticales, 2007) et L’alcool et la nostalgie (Inculte, 2011 ; Babel n° 1111).




1 commentaire:

  1. Je l'avais aimé avec Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants et je l'ai retrouvé avec plaisir sur ce titre. Ce sera un auteur incontournable pour moi

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