Bjarni
Gislason est un homme âgé, éleveur de son état au cœur d’une Islande profonde
où la modernité ne semble pas être parvenue. Dans cette nature aussi belle que
rustique et minimaliste, Bjarni au seuil de sa vie, ouvre son cœur à Helga pour
la postérité.
Dans
cette longue et émouvant déclaration d’amour, c’est toute une vie qui est ainsi
dévoilée ; une histoire aussi brève qu’intense nous est livrée où le
lyrisme côtoie l’humour jusqu’à la dérision, et une certaine forme de crudité.
De
cet amour avorté, il garde la nostalgie, mais pas l’amertume ; Pas plus ne
s’apitoie-t-il sur son sort, ou ne condamne Helga. Les choses sont comme elles
sont, et avec ses mots, dans un dernier souffle de vie, il les lui offre avec
sa passion restée intacte.
Le
contraste entre un homme se définissant lui-même comme rugueux, et pas
forcément très raffiné dans sa vie de tous les jours, et ce même homme fin dans
l’évocation de ses sentiments, et de la nature qui l’entoure, est saisissant.
Sans
doute, la tâche ne fut pas aisée pour la traductrice pour restituer avec autant
de justesse et de beauté ce texte, dont la fin, à elle seule est un travail d’orfèvre.
Ce
texte, qui se lit d’une traite, fait
partie de ces rares pépites littéraires qui font les coups de cœur.
Les
éditions Zulma appartiennent au cercle étroit des éditeurs exigeants offrant à
leurs lecteurs des livres aussi beaux qu’excellents. Qu’elle en soit remerciée
pour m’avoir permis de livre ce livre dans le cadre de la voie des indés organisé par libfly.
La lettre à Helga, Bergsveinn Birgisson
Zulma, Août 2013
130 pages
4ème de
couverture :
(extrait)
« Mon neveu Marteinn est
venu me chercher à la maison de retraite. Je vais passer le plus clair de l’été
dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme que vous habitiez jadis,
Hallgrímur et toi. »
Ainsi commence la réponse – combien tardive – de Bjarni Gíslason de Kolkustadir
à sa chère Helga, la seule femme qu’il aima, aussi brièvement qu’ardemment,
d’un amour impossible.
A propos de l’auteur :
Bergsveinn
Birgisson est né en 1971. Titulaire d’un doctorat en littérature médiévale
scandinave, il porte la mémoire des histoires que lui racontait son grand-père,
lui-même éleveur et pêcheur dans le nord-ouest de l’Islande.
Immense
succès dans les pays scandinaves ainsi qu’en Allemagne, la Lettre à Helga est
enfin traduit en français.
Pour l'Islande dans le challenge nordique repris par Lystig
Pour le challenge de George.
Les quelques lectrices qui ont coché ce livre pour le match Price Minister sont impatientes - et j'en fait partie- d'être émues par cette lettre.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé aussi ce live mais je n'ai pas fait de billet car tout a déjà été dit..
RépondreSupprimerC'est dommage, j'aurais bien aimé lire ton billet.
SupprimerChouette, je vais le recevoir avec l'opération Price Minister !
RépondreSupprimerJe ne lis pas ton commentaire car j'espère le lire très bientôt
RépondreSupprimerBien belle chronique pour cette lettre d'amour. C'est simplement la façon de considérer les femmes qui m'a écartée du coup de coeur. Même si je comprends cette attitude en rapport à l'environnement et que peut-être c'est justement ce décalage qui fait la beauté de la confession.
RépondreSupprimerune lecture programmée, grâce à Price Minister !
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