C’est
un temps que je n’ai pas connu ; celui où aller en 6ème n’allait pas de soi ; celui où il
fallait montrer par le biais d’un concours notre capacité à intégrer le lycée,
et surtout à y réussir.
C’était
le temps de l’uniforme, de la blouse…. Bref, un temps que « les
moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre »….. Un temps révolu, un temps
qui pourrait paraître préhistorique au
regard des collégiens d’aujourd’hui.
Il
m’a plu de comparer cette école dont nous parle Marcel Pagnol avec celle qui
avait été la mienne, moins élitiste, plus permissive.
Je
suis curieuse de connaître les réactions des collégiens d’aujourd’hui.
Une
école différente, certes….mais au fond, pas tant que cela. En relisant avec délice
les pitreries de Marcel, et de ses petits camarades, je me suis souvenu, avec
nostalgie de mes propres bêtises, de mes chahuts, de mes cachoteries ; j’ai
retrouvé avec parfois l’éclat de rire au bord des lèvres les surnoms que nous donnions
à nos professeurs, et les tracas que nous leur causions, parfois.
J’ai
relu ce livre avec infiniment de plaisir, pour à la fois la fraicheur, et la
profondeur du propos, pour son authenticité.
Le temps des secrets, Marcel Pagnol
Collection de poche,
première parution en 1960
310 pages
4ème de
couverture :
« Jour après jour, les petits garçons
grandissent. Ils en sont très fiers : je ne sais pas s’ils ont raison, mais enfin c’est comme
ça, on ne peut rien y changer.
Ils commencent à vivre
leur propre vie. A l’école ils jouent un
nouveau personnage, bien différent de celui qui rentre le soir à la maison.
Ils ont de nouveaux amis
que leurs parents ne connaissent pas, et ils gardent jalousement leurs petits
secrets.
C’est cette époque de
notre vie que j’ai voulu décrire dans ce livre. Elle est très importante, car c’est
comme une seconde naissance ; c’est à ce moment que nous commençons à
comprendre que rien n’est facile, et qu’il ne suffit pas d’aller pleurer sur l’épaule
de sa mère pour obtenir ce que l’on veut. »
A propos de l’auteur :
Né
à Aubagne en Février 1885, et mort à
Paris en avril 1974, ce fils d’instituteur public fit ses études au lycée
Thiers de Marseille, puis obtint sa licence d’anglais et devint professeur à
Aix-en-Provence ; il enseigna ensuite à Paris, au lycée Condorcet.
Il
se découvrit très jeune une passion pour l’écriture dramatique, et devait
publier dès 1922 un drame en vers : Catulle. Il fonda également la revue
Fortunio, ancêtre des Cahiers du Sud.
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