Incontestablement
Céline Nannini a un style, une écriture, une patte qui ne passe pas inaperçus.
La
forme de ce court roman est à l’image de son écriture ; c’est bref,
décousu, rapide. Présente sous la forme de 119 chapitres dont certains font à
peine quelques lignes, et peu dépassent la page entière.
La
forme correspond parfaitement à ce qu’est cette jeune fille : une
instable, un jour, là, un jour, ailleurs. On fait un truc, puis on en change
aussi vite. Sorte de chroniques quotidiennes ce roman ne fait pas ressortir le
mystère de cette fille dont on ne sait ni le prénom, ni le métier. Dans sa vie
on y mange, et boit beaucoup. On y voyage aussi ; on s’éparpille beaucoup.
J’ai
été assez peu sensible au désœuvrement de cette jeune fille ; je ne suis pas
parvenue à m’attacher à elle, ni à en percevoir les codes.
Ce
court roman, heureusement, se lit vite, mais ne laissera pas grand sillon
derrière lui.
« Je suis en prison à l’intérieur de moi et j’étouffe.
Comme si la flamme me bouffait au lieu de me faire avancer. Plus je vieillis et
plus je le sens perdue. Je m’éteins un peu plus tous les jours par manque de
courage. »
Jeune fille vue de dos, Céline Nannini
Mémoire d’encrier, Février
2013
150 pages
4ème de
couverture :
"Je n'arrive à faire face à rien. On ne peut
me voir que de dos. C'est le journal de cette incapacité. Un ami m'a poussé à
l'écrire. Il y a chez moi cette impossibilité d'agir, comme si j'étais
allergique à tout ce qui pourrait m'engager dans quelque chose. Si je m'envole
souvent c'est pour être sûre de retomber sur la tête. De toute façon (vous
verrez), il ne se passe rien avec moi. Je dois avouer que je ne suis plus une
jeune fille, même si je ne parviens pas à être autre chose."
Ce
roman est le journal d'une jeune fille pressée. Elle fonce droit devant elle.
De simples petites phrases. Tranchantes. Légères. Concises. Comme les ricochets
de la vie. Elle bouge et fait tourner mille et une histoires: bouffe, vins,
livres, musiques, voyages, musées... Elle transcrit des bouts de vie et nous
communique cette étrange musique du quotidien. Elle s'imagine écrire un livre,
ce roman que vous avez entre les mains, en traversant à vive allure les
paysages.
A propos de l’auteur :
Céline
Nannini est née à fin des années soixante-dix à Paris. Elle a étudié à Toulouse
et à Paris. Diplômée en sciences politiques, elle entame un parcours
professionnel varié dans le champ de la culture et des arts, en Europe et en
Asie. Jeune fille vue de dos est son premier roman.
Je peine beaucoup avec ce genre de roman et donc je laisse passer
RépondreSupprimerUn style mais le reste est creux et peu intéressant
RépondreSupprimer