jeudi 8 mai 2014

La clémence de Titus (Wolfgang Amadeus Mozart)





Présentation :
Amour bafoué, calculs, ambitions, mensonges, trahisons… nous sommes dans les coulisses du pouvoir. C’est là que Mozart, infatigable explorateur de l’âme humaine, va trouver un des révélateurs les plus efficaces et les plus déroutants.




Nouvelle production
Coproduction Opéra national de Lorraine et Opera North

Ouvrage chanté en italien, surtitré
Durée de l'ouvrage : 2h25 + entracte

Opera seria en deux actes
Livret de Caterino Mazzolà d’après Metastasio
Créé au Nationaltheater de Prague le 6 septembre 1791

Direction musicale : Kazem Abdullah
Mise en scène : John Fulljames
Décors, costumes : Conor Murphy
Lumières : Bruno Poet
Vidéo : Finn Ross

Chœur de l’Opéra national de Lorraine
Orchestre symphonique et lyrique de Nancy

Continuo
Giulio Zappa, clavecin
Jean De Spengler, violoncelle


Il reste 6 mois à vivre à Mozart, lorsqu’il reçoit la commande d’un opéra qui doit être donné à Prague pour célébrer le couronnement du Roi de Bohème (le frère de Marie -Antoinette). Mozart est très pris par la flute enchantée sur laquelle il travaille, et la commande d’un requiem.

Opéra séria composé  donc un peu dans l’urgence !!

Sur scène un plateau tournant au milieu duquel est placée une cage vitrée tantôt transparente, tantôt translucide. Au fond, un décor sombre dans un dégradé de gris allant jusqu’au noir fait de figures géométriques mouvantes ; le tout donnant une perspective assez impressionnante.


L’histoire se situe aux temps de Rome, mais oubliez toges, colonnes et décors de Péplum. Ici, tout est dans l’épure. Les jeux de lumières apporteront la  touche de sophistication bienvenue. Un livret antique aux thèmes intemporels s’accommodant d’une mise en scène moderne.

Les décors pouvaient surprendre les uns. Mais au fur et à mesure que nous avançons dans l’ouvrage, alors que se dessine la personnalité éclairée et clémente de Titus, les couleurs se font plus douces et plus lumineuses.


Des projections vidéos assez discrètes, et de jolies trouvailles scéniques ( comme par exemple l’incendie de Rome avec ses débris retombant sur scène) sont à noter.

Nous devons l’excellente qualité de la distribution à Valérie Chevalier, jusqu’alors responsable des castings artistiques, et depuis peu nommée directrice de l’Opéra de Montpellier). Il y avait beaucoup de prises de rôles, et ceux attribués traditionnellement à des mezzos ( Sextus, et Annius), l’était cette fois à des contre ténors de premier plan : Franco Fragioli et Yuriy Mynenko que nous avions déjà entendus dans l’inoubliable Artaserse donné la saison précédente. Ces deux mêmes donneront tous leurs talents, et leurs couleurs vocales dans le duo de l’acte 3 du premier acte.
N’oublions pas les chœurs, en retrait dans les loges d’avant- scène, mais présent juste ce qu’il fallait pour ne pas alourdir le tout, et notamment le plateau entièrement dévolu aux solistes.

Cet opéra de Mozart, assez peu joué, assez mal reçu lors de sa création fut une très belle découverte  en ce qui me concerne, et restera un grand moment ; sans doute une des meilleurs productions de cette saison, après Turandot. ( Mais qui sait, la saison n’étant pas encore terminée, la dernière production, création mondiale de surcroit saura sans doute me séduire ; L’Opéra Nationale de Lorraine a plus d’un tour dans sa fosse !!)

Prochain rendez-vous :
10 et 11 Mai pour l’opération « Tous à l’Opéra »
19 Mai pour la présentation de la saison 2014/2015
 Juin 2014  pour Le médecin des fous de Giorgio Battistelli.

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