Présentation :
Amour
bafoué, calculs, ambitions, mensonges, trahisons… nous sommes dans les
coulisses du pouvoir. C’est là que Mozart, infatigable explorateur de l’âme
humaine, va trouver un des révélateurs les plus efficaces et les plus
déroutants.
Nouvelle
production
Coproduction
Opéra national de Lorraine et Opera North
Ouvrage
chanté en italien, surtitré
Durée
de l'ouvrage : 2h25 + entracte
Opera
seria en deux actes
Livret
de Caterino Mazzolà d’après Metastasio
Créé
au Nationaltheater de Prague le 6 septembre 1791
Direction
musicale : Kazem Abdullah
Mise
en scène : John Fulljames
Décors,
costumes : Conor Murphy
Lumières
: Bruno Poet
Vidéo
: Finn Ross
Chœur
de l’Opéra national de Lorraine
Orchestre
symphonique et lyrique de Nancy
Continuo
Giulio
Zappa, clavecin
Jean
De Spengler, violoncelle
Il
reste 6 mois à vivre à Mozart, lorsqu’il reçoit la commande d’un opéra qui doit
être donné à Prague pour célébrer le couronnement du Roi de Bohème (le frère de
Marie -Antoinette). Mozart est très pris par la flute enchantée sur laquelle il
travaille, et la commande d’un requiem.
Opéra
séria composé donc un peu dans l’urgence !!
Sur
scène un plateau tournant au milieu duquel est placée une cage vitrée tantôt
transparente, tantôt translucide. Au fond, un décor sombre dans un dégradé de
gris allant jusqu’au noir fait de figures géométriques mouvantes ; le tout
donnant une perspective assez impressionnante.
L’histoire
se situe aux temps de Rome, mais oubliez toges, colonnes et décors de Péplum.
Ici, tout est dans l’épure. Les jeux de lumières apporteront la touche de sophistication bienvenue. Un livret
antique aux thèmes intemporels s’accommodant d’une mise en scène moderne.
Les
décors pouvaient surprendre les uns. Mais au fur et à mesure que nous avançons
dans l’ouvrage, alors que se dessine la personnalité éclairée et clémente de
Titus, les couleurs se font plus douces et plus lumineuses.
Des
projections vidéos assez discrètes, et de jolies trouvailles scéniques ( comme
par exemple l’incendie de Rome avec ses débris retombant sur scène) sont à
noter.
Nous
devons l’excellente qualité de la distribution à Valérie Chevalier, jusqu’alors
responsable des castings artistiques, et depuis peu nommée directrice de l’Opéra
de Montpellier). Il y avait beaucoup de prises de rôles, et ceux attribués traditionnellement
à des mezzos ( Sextus, et Annius), l’était cette fois à des contre ténors de
premier plan : Franco Fragioli et Yuriy Mynenko que nous avions déjà
entendus dans l’inoubliable Artaserse donné la saison précédente. Ces deux
mêmes donneront tous leurs talents, et leurs couleurs vocales dans le duo de l’acte
3 du premier acte.
N’oublions
pas les chœurs, en retrait dans les loges d’avant- scène, mais présent juste ce
qu’il fallait pour ne pas alourdir le tout, et notamment le plateau entièrement
dévolu aux solistes.
Cet
opéra de Mozart, assez peu joué, assez mal reçu lors de sa création fut une
très belle découverte en ce qui me
concerne, et restera un grand moment ; sans doute une des meilleurs
productions de cette saison, après Turandot. ( Mais qui sait, la saison n’étant
pas encore terminée, la dernière production, création mondiale de surcroit saura
sans doute me séduire ; L’Opéra Nationale de Lorraine a plus d’un tour
dans sa fosse !!)
Prochain
rendez-vous :
10
et 11 Mai pour l’opération « Tous à l’Opéra »
19
Mai pour la présentation de la saison 2014/2015
Juin 2014 pour Le
médecin des fous de Giorgio Battistelli.
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