Il
s’appelait Zorro. D’un SDF au doux regard d’émeraude, au naseau qui coule, et
au poil rêche, j’avais réussi à faire un aristo bobo, au regard aussi doux, et
au ronron qui était ma joie, même au milieu de la nuit. Un premier de l’an il a
eu la vilaine idée de faire comme les humains, un AVC. Le voir souffrir, et
pour le moins, ne plus pouvoir vivre sa vie de chat m’était insupportable. Il
m’a fallu me résoudre à…On y va le cœur lourd ; on en ressort avec la certitude
que la médecine humaine a beaucoup à apprendre de la médecine vétérinaire….
Karine
Miermont nous livre ici un récit sincère,
à la fois simple et profond sur la dernière année
de son chat malade, et en fin de vie. Quiconque a eu un animal de compagnie peut
se reconnaitre parmi les interrogations de cette femme, et sur le rapport que l’homme
tisse au fil des années avec son compagnon à 4 pattes. Certes, il ne remplace
pas une présence humaine ; encore
que…. Quelqu’un disait « plus je
regarde les Hommes, plus j’aime mon chien »
Certains penseront qu’elle en fait trop pour ce chat condamné ; Je la perçois plus
comme quelqu’un qui n’a pas baissé immédiatement les bras, mais sans jusqu’au
boutisme inutile.
Ce
journal se lit presque roulé en boule, tel un chat ; l’émotion au bord des
yeux, les souvenirs à fleur de poil. En ce qui me concerne, il ne manquait que
mon sac à puces que j’aurais bien voulu sentir contre moi à ce moment- là.
«Et parce que c'est un chat, ce qui n'est pas tout à fait la même chose qu'un chien.Qui peut dire sérieusement qu'il possède un chat ?»
L’année du chat, Karine Miermont
Seuil, Avril 2014
130 pages
4ème de
couverture :
Elle
s’appelle Niña. C’est un chat de gouttière, d’origine espagnole. À l’intérieur
d’une copropriété parisienne, elle jouit d’une belle liberté, faisant régulièrement
sa sieste chez les amis voisins. La cour est son quartier. Tout est harmonie.
Et
puis, un jour, une boule fait son apparition. On n’y prête qu’une attention
discrète, rien de grave. Mais bientôt la maladie est diagnostiquée. C’est
l’entrée dans un long tunnel d’un an, dont l’issue sera la mort, annoncée,
repoussée, refoulée autant que possible.
Chacun,
dans la famille, fait son deuil. Pour la mère, cela prend la forme de
l’écriture, en un journal qui accompagne l’animal aimé vers sa disparition.
Un
récit tendre mais sans pathos, qui nous dit ce qu’est la fin d’une vie, avec
ses souffrances et ses étapes où l’on abandonne chaque fois un peu plus
d’espoir.
A propos de l’auteur :
Karine
Miermont a longtemps travaillé dans l’audiovisuel. L’Année du chat est son
premier livre.
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