J’avais
quitté Sandrine Collette avec la nette impression de voir naître un auteur de
polar à suivre de près. Naturellement, j’avais très envie de lire son second opus, avec sans doute
beaucoup d’attentes, trop peut-être.
Cela
démarre fort, et vite. Mais cela s’essouffle, se complexifie à souhait, trop,
incontestablement.
L’écriture
de Sandrine Collette, est toujours aussi efficace, et prompte à instaurer un
certain suspense dans son histoire. Elle
évoque bien le monde des vignerons et l’atmosphère particulière des vendanges.
Mais,
c’est par cette histoire que les choses s’effilochent aussi au fur et à mesure. J’ai eu la nette
impression que l’auteur a fini par noyer son truc pour retomber sans vraiment
convaincre son lecteur Je ressors de cette histoire pas vraiment convaincue.
Tout
cela manque de nerf, d’adrénaline, de réalisme, avec à contrario trop de
mièvrerie.
J’attendais
nettement mieux d’un auteur qui m’avait époustouflée, mais que je continuerai à
suivre tant je suis persuadée qu’elle est capable d’offrir nettement mieux à l’amateur de polar
que je suis.
Un vent de cendres, Sandrine Collette
Denoël, Février 2014
272 pages
4ème de
couverture :
Des
années plus tôt, un accident l'a défiguré. Depuis, il vit reclus dans sa grande
maison. Jusqu'au jour où surgit Camille...
Malo
a un mauvais pressentiment. Depuis leur arrivée au domaine de Vaux pour faire
les vendanges, Octave, le maître des lieux, regarde sa sœur Camille d'un œil
insistant. Le jeune homme voudrait quitter l'endroit au plus vite, partir loin
de cette angoisse qui ne le lâche plus.
Camille
trouve ses inquiétudes ridicules, mais Malo n'en démord pas. L'étrange
facination d'Octave pour Camille, pour ses cheveux d'un blond presque blanc, le
met mal à l'aise. Camille, elle, oscille entre attirance et répulsion envers
cet homme autrefois séduisant, au visage lacéré par une vieille blessure.
Ils
se disputent et, le troisième jour, Malo n'est plus là. Personne ne semble s'en
soucier, hormis Camille qui veut retrouver son frère à tout prix.
Mais
leur reste-t-il une chance de sortir vivants de ce domaine, ou le piège est-il
déjà refermé?
A propos de l’auteur :
Sandrine
Collette, née en 1970, est docteur en science politique. Elle partage sa vie
entre l’université de Nanterre et son élevage de chevaux dans le Morvan.
Des nœuds d’acier (Denoël, 2013) est son premier roman. Il obtient le Grand Prix de
littérature policière 2013.
En
2014 est sorti "Un vent de cendres", son second roman
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